Entretien d'embauche : les 4 erreurs qui agacent les recruteurs publics

Vous avez un entretien d'embauche dans une collectivité ? Les règles sont sensiblement les mêmes que dans le privé, mais pas tout à fait. Voici les erreurs à ne pas commettre pour ne pas tout compromettre.

Erreur n°1 : le retard et le manque de courtoisie

Le retard à un entretien de recrutement est toujours malvenu, il dénote que vous ne prêtez pas assez d’importance à l’exercice ou, pire, que vous ne savez pas vous organiser pour arriver à l’heure. Dès votre arrivée dans l’administration ou la collectivité pour laquelle vous postulez, pensez à sourire malgré le stress. Dites « bonjour, merci, au revoir », même à l’agent d'accueil et aux assistants. Cela peut jouer en votre faveur lorsque l'élu demandera à ses collaborateurs ce qu'ils pensent de vous.

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Erreur n°2 : l’orgueil

Vous avez un CV impressionnant, une bonne formation universitaire. Vous sortez d’une prestigieuse école, vous avez effectué des stages au sein d’entreprises rayonnantes. C’est bien, mais insuffisant. À ne vous appuyer que sur ça, vous ne laisserez pas au recruteur public l’occasion de juger de votre personnalité et de votre adéquation au poste. Si vous ne parlez que de vous, de votre carrière et de vos aptitudes, vous passerez à côté. Redescendez donc de votre piédestal et préparez en amont votre entretien, d’abord en vous renseignant précisément sur l’administration ou le territoire auprès de qui vous postulez.

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Erreur n°3 : le manque d’intérêt pour le territoire

Le secteur public réclame en effet un attachement à certaines valeurs : le sens du service, de l’intérêt commun. Les valeurs qui vous animent seront donc scrutées de près par les employeurs publics. Si vous ne connaissez rien ou presque du territoire où vous postulez, c’est tout à fait rédhibitoire. L’élu qui vous reçoit doit sentir que vous partagez avec lui une certaine éthique.

Votre envie de mettre votre force de travail, votre énergie et votre intelligence au service de l'intérêt général. Venez à l'entretien en ayant au préalable récolté le maximum d'information sur le territoire dans lequel vous postulez : le projet politique du maire, le programme de sa mandature, l'organisation de la collectivité, l'état du tissu économique et social local... Si possible, allez même jusqu'à repérer géographiquement les lieux, faites un diagnostic territorial. N'hésitez pas à poser des questions au recruteur sur la structure et le territoire, les élus sont fiers de leur collectivité et adorent qu'on leur parle d'elle.

Erreur n°4 : la disponibilité et les prétentions salariales

Les intérêts pour entrer dans la fonction publique territoriale peuvent être variés. Il peut s’agir d’intérêts professionnels, notamment si vous avez déjà des expériences sur un territoire donné ou si vos compétences très spécifiques permettent de participer à certains projets territoriaux. Le principal argument attendu est bien sûr votre dévotion à un territoire, votre ville ou votre région. Évitez alors de mettre en avant la sécurité de l'emploi et de vous montrer peu disponible. Rien ne sert de postuler dans un territoire dans lequel vous n’êtes pas vraiment prêt à vous installer. Sans intérêt local, vous n’avez aucune chance d’intéresser le recruteur et, pire, vous vous trompez vous-même dans votre recherche d’emploi.

Enfin, le salaire et le statut sont des questions incontournables dans un entretien. Si vos prétentions salariales sont à la hauteur du privé, l’employeur public aura peu de chance de pouvoir s’y aligner. Renseignez-vous en amont sur la fourchette que vous pouvez raisonnablement demander et pensez à évoquer d’autres aspects importants qui peuvent jouer sur la rémunération, par exemple le prix du logement et le coût d’une installation sur le territoire.

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