Chris, conseiller en prévention des risques professionnels, protège la santé des agents

Votre métier en quelques mots ?

Le service prévention a pour mission d’éviter que les agents de la collectivité n’abîment leur santé physique ou mentale au travail, ne contractent des maladies et n'aient pas d'accidents professionnels. Pour y parvenir, nous évaluons les risques psychosociaux avant qu’ils ne surviennent et, lorsque c’est le cas, nous cherchons à en limiter les conséquences. Nos missions s’appliquent aux 2 300 agents de la collectivité, qui exercent 130 métiers au sein de 175 services répartis sur 130 sites.

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Quelles sont vos missions ?

Elles sont plurielles, mais la finalité est d’assister et conseiller l’autorité territoriale dans cette démarche de prévention. Pour y parvenir, nous élaborons des démarches d’analyse des risques professionnels, mettons en œuvre le plan d’actions qui en découle. Avec l’ingénieur prévention, les deux assistants et l’ergothérapeute, nous travaillons sur la base des statistiques concernant l’évaluation des risques professionnels, des registres santé et sécurité présents dans chaque service et sur lesquels les agents peuvent rédiger des commentaires.

De fait, lorsque nous constatons une recrudescence de troubles musculosquelettiques ou d’accidents dans un métier en particulier, nous allons commencer par effectuer des analyses d’accidents et des études de postes avec l’ergonome avant de proposer des solutions. Nous ne soignons pas les agents, mais nous évitons que les situations ne se dégradent.

Qu’aimez-vous dans votre métier de conseiller en prévention des risques professionnels ?

J’apprécie tout particulièrement la diversité des missions. Je travaille à la fois sur la structuration de la politique de prévention avec les représentants du personnel dans les instances paritaires, tout en étant au plus près des agents sur le terrain face aux problématiques concrètes. Il est vraiment intéressant de pouvoir intervenir à chaque échelon aussi bien dans l’élaboration de la stratégie qu’à la mise en œuvre opérationnelle.

Quel est votre parcours ?

Je n’ai pas un parcours habituel puisque j’ai suivi un BTS assistant technique d’ingénieur, une formation à dominante industrielle. Il existe aujourd’hui des formations davantage spécialisées.

J’ai commencé à exercer dans l’industrie puis dans un laboratoire d’anatomie cytopathologique. Ce laboratoire était une petite structure. Issu d’un cursus technique, après dix ans d’exercice, j’ai souhaité retrouver un environnement stimulant, avec la possibilité de progresser, de me former et de développer de nouvelles compétences au sein d’une organisation structurée.

La fonction publique et le Département en particulier, avec plus de 130 métiers et une filière technique très bien représentée, me paraissait idéaux dans mon évolution de carrière. J’ai donc postulé au conseil départemental de Saône-et-Loire en 2007 par le biais du concours d’agent administratif, avant de passer le concours de technicien territorial en prévention des risques professionnels en 2013.

Le métier de conseiller prévention et risques professionnels recouvre tous ces aspects auxquels j’aspirais. Ma mission de service public n’est évidemment pas à destination des citoyens, les usagers étant mes collègues. Mais mon action indirecte participe pleinement à la qualité du service rendu, ce qui est tout autant gratifiant au quotidien.

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Un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite devenir conseiller prévention des risques professionnels ?

Pour l’exercer, il faut aimer le contact avec les gens, car on ne fait pas de la prévention dans un bureau mais avec les agents dans les services, avec les représentants du personnel et les directions. Il faut aimer la technicité tout en sachant faire preuve de pédagogie, faire respecter la réglementation sans pour autant être strictement prescriptif. Une appétence pour tous ces aspects est nécessaire.