Aurélia, référente Handicap, accompagne les travailleurs handicapés vers l’emploi

Votre métier en quelques mots ?

Mon métier de Référente handicap consiste à piloter la mise en œuvre de la politique de la ville de Paris en faveur des agents bénéficiaires de l’obligation d’emploi (OETH). Ce sont soit des agents en situation de handicap reconnus travailleurs handicapés, soit des agents en parcours de reconversion à la suite d’une déclaration d’inaptitude à leur fonction pour raison de santé.

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Au quotidien, quelles sont vos principales missions ?

J’en ai cinq. Je suis tout d’abord l’interlocutrice privilégiée de ces agents. Je représente une ressource concernant leurs droits. Je les accompagne, par exemple, dans la constitution des dossiers de reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH), et je fais également le lien entre l’agent, les ressources humaines et son service d’affectation sur les sujets liés au handicap.

Ma deuxième mission consiste à favoriser le suivi et le maintien dans l’emploi des agents. J’assure donc un rôle de conseil et de suivi s’ils se trouvent en difficulté dans leur poste de travail et vis-à-vis de leurs encadrants. Dans ce cadre, j’effectue aussi le suivi des préconisations de la médecine du travail et le lien avec la mission « égalité professionnelle et inclusion » du service des ressources humaines.

Comme tous les référents handicaps, j’ai par ailleurs pour fonction de communiquer sur le handicap au sein de ma direction. Nous effectuons de la sensibilisation et facilitons les actions de formation des collaborateurs et encadrants. Nous nous positionnons comme référents pour aborder les questions en lien avec le handicap.

Ma quatrième mission consiste à contribuer au recrutement par voie dérogatoire. Je fais partie du jury de recrutement et je prends part aux entretiens de suivi durant la première année d’affectation.

Enfin, je participe au réseau des référents handicap pour échanger sur les pratiques et faire évoluer les procédures.

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Quel est votre parcours et pourquoi avoir choisi la fonction publique territoriale ?

À l’origine, je me prédestinais à être professeur d’éducation physique et sportive (EPS). Pendant mon cursus, je me suis orientée vers le métier d’Éducateur des activités physiques et sportives, spécialité activités aquatiques et de la natation, c’est-à-dire maître-nageur.

J’ai d’abord travaillé en tant que contractuelle dans une collectivité territoriale de Seine-et-Marne, puis j’ai passé le concours de la ville de Paris, que j’ai réussi en 2011. J’ai exercé pendant huit ans, puis j’ai eu un important problème de dos. J’ai alors été opérée d’une double hernie discale, m’obligeant à suivre un parcours de reconversion, car je n’étais plus apte à mes fonctions.

Cependant, en 2020, tout était à l’arrêt en raison de la crise sanitaire. J’ai donc rempli des missions de secrétariat à l’espace aquatique où j’exerçais. J’ai ensuite été repérée par le service des Ressources humaines, et mon responsable m’a alors proposé, en novembre 2021, une mission d’accompagnement des agents en reconversion.

En février 2022, j’ai fait le parallèle entre les missions de reconversion et le handicap, et je me suis proposée pour devenir référente à la DJS. J’ai demandé un détachement dans le corps des secrétaires administratives, dont je fais désormais partie. Au sein de la fonction publique, même si on rencontre d’importants problèmes de santé, nous avons toujours la possibilité de nous reconvertir.

Qu’appréciez-vous dans votre métier de référente Handicap ?

J’apprécie la diversité et la transversalité des missions, ainsi que le contact avec les agents, les encadrants et la direction. Je me sens utile, je suis là pour défendre l’intérêt de l’agent et favoriser son inclusion.

Comment voyez-vous évoluer votre carrière au sein de la fonction publique ?

J’aimerais devenir formatrice interne à la ville. J’ai d’ailleurs demandé une formation en premier secours en santé mentale. C’est très important pour nos types de poste, car les agents viennent à nous avec leurs bagages et si nous ne sommes pas outillés, nous pouvons être dépassés.

J’aimerais aussi reprendre des études afin de devenir psychologue du travail et des organisations car cela reprend les champs de la reconversion, des conditions de vie au travail, de l’inclusion, de l’égalité professionnelle. Je travaille sur ce projet.

Un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite exercer ce métier ?

Il faut avoir une appétence pour aider les autres, les accompagner. Il faut savoir être pédagogue, communiquant. En tant que référent Handicap, il est essentiel d’être prédisposé à l’écoute active ainsi qu’aux relations humaines.