Marie-France, agent comptable, veille sur les marchés publics

Décrivez-nous votre métier d’agent comptable

Mon métier consiste à créer les fiches marchés, une fois que les marchés publics ont été validés à la cellule marché. Concrètement, je vais enregistrer les marchés publics remportés par telle ou telle entreprise, afin qu'on puisse payer les factures à cette structure. Je vais saisir tous les éléments nécessaires pour cela (révision de prix, taux de garantie, etc.) à partir de documents qu'on m'envoie. Je vais ensuite suivre la vie du marché, enregistrer les modifications, notamment les avenants.

S'agissant de la création des marchés, je m'occupe des marchés publics de tous les services de la collectivité, hors les routes et les transports scolaires. J'ai comme tâche également de vérifier les factures avant de les envoyer à la paierie départementale. Je fais aussi beaucoup d'information et d'assistance auprès des services afin de les aiguiller pour qu'ils puissent engager la dépense.

À quel service êtes-vous rattachée ?

Je travaille à la Direction finances, évaluation, gestion du département du Puy-de-Dôme, au sein du service comptabilité qui compte sept personnes : six agents et un responsable. Dans ce service, je suis spécialisée sur les dépenses marchés publics, mes collègues travaillent sur les recettes, les dépenses hors marchés et la dette.

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Quel parcours vous a conduit à devenir agent comptable ?

J'ai obtenu un CAP, un BEP comptabilité puis un Bac gestion et comptabilité. Je suis ensuite entrée dans la vie active. J'ai d'abord décroché un Tuc (Travail d'utilité collective) au service comptabilité dans un lycée où je m'occupais des bourses scolaires. J'ai ensuite travaillé au service comptabilité sur un CES (Contrat emploi solidarité) à l’Établissement départemental de l'élevage (EDE) où j'encaissais les chèques des agriculteurs.

Je suis arrivée au service comptabilité du Département en 1998 sur ce poste, en tant que contractuelle pour remplacer un congé maternité. J'ai ensuite été recrutée sur un poste similaire à la suite d'un départ à la retraite.

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Que peut-on dire de votre charge de travail ?

En ce moment, c'est intensif. Depuis septembre, je travaille de 7h30 et 17h30 parce qu'il manque un collègue et qu'il y a des gens malades. La cadence du travail s'accélère, en temps normal, quand on arrive en novembre, parce qu'on fait la clôture de l'exercice et que l'on doit avoir passé tous les paiements.

Quelles compétences sont nécessaires pour devenir comptable ?

Il faut être très rigoureux, avoir une logique comptable, c'est-à-dire avoir le sens des chiffres : savoir par exemple créer une formule de révision de prix, aller chercher les bons indices, maîtriser le principe d'imputation, le plan comptable. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut être fort en maths.

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Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre la fonction publique ?

J'y suis entrée un peu par hasard, mais la sécurité de l'emploi a pesé dans mon choix. J'ai découvert la comptabilité publique sans l'avoir appris à l'origine, cela m'a plu et j'y suis toujours.

J'adore mon métier, sa technicité, je me sens à l'aise avec ça. J'apprécie les échanges que je peux avoir avec les différents services du département.

Que diriez-vous à une personne pour lui donner envie de devenir comptable ?

Il ne faut pas s'arrêter aux termes financiers qui font un peu peur... Si je vous dis d' « invalider une facture », cela semble effrayant, mais l’action se fait en deux clics. L'important dans ce métier est de savoir lire des documents et de les traduire financièrement en terme comptable, cela s'apprend à travers une formation de comptabilité et des stages.