Cédric, chef divisionnaire des Douanes, gère et coordonne de multiples équipes
Chef divisionnaire à la direction des douanes d’Amiens (Sommes), Cédric Orgeret a intégré la douane il y a vingt ans.

© Cédric Orgeret, chef divisionnaire de douane
Quel est votre rôle en tant que chef divisionnaire de douane ?
Je gère quatre brigades et trois bureaux de douane, soit 135 personnes. Mon périmètre couvre les départements de la Somme, l’Oise et l’Aisne et comprend l’aéroport international de Beauvais. Mon travail consiste à mettre en cohérence le réseau sous mes ordres et à organiser le travail en coopération avec d’autres administrations comme la gendarmerie nationale, la police nationale ou les finances publiques. Les dossiers que nous traitons impliquent souvent de coopérer pour trouver la parade aux stratagèmes des organisations criminelles. Je suis aussi garant du respect des procédures appliquées dans le cadre de notre travail, comme les méthodes de mise sous scellé de produits de contrebande.
Comment s’organise votre travail ?
Le travail en division est un travail d’équipe. Il nécessite une grande implication et il faut constamment trouver l’équilibre entre le suivi administratif, c’est-à-dire la gestion des ressources humaines, la logistique, etc. et la présence sur le terrain.
Il est essentiel d’être toutes les semaines sur le terrain pour rester au contact des agents et des usagers, ne pas être coupé des réalités. Je manage des chefs de bureaux et de brigades, qui sont eux-mêmes des managers. J’ai moi-même été commandant de brigade.
>> A lire aussi : Manager dans la fonction publique : 5 conseils pour motiver son équipe
Les métiers des Douanes vous intéressent ?
Quel parcours vous a mené à cette fonction ?
J’ai décroché le poste après avoir réussi un concours interne de cadre A+. C’est une des nombreuses possibilités offertes par la douane pour progresser. En tout début de carrière, après avoir réussi le concours d’inspecteur des douanes, j’ai démarré à l’aéroport Paris - Charles de Gaulle, qui concentre à lui seul 1 300 douaniers. J’ai ensuite dirigé des brigades de surveillance, puis j’ai évolué vers des fonctions d’appui logistique au service comptable qui gère les achats pour toute la douane. Cela m’a permis de découvrir les fonctions support et de comprendre les enjeux de dépenses publiques.
Par la suite, j’ai exercé durant trois ans la fonction de chef de la section coopération internationale à la direction générale (DG). Dans ce cadre, j’ai effectué des missions dans une vingtaine de pays avant d’occuper mon poste actuel. C’est un exemple de parcours. La douane offre au moins une quinzaine de métiers différents pour les cadres et autant pour les cadres supérieurs.
Comment travaillent les équipes ?
Le travail se répartit entre deux grandes entités :
- les bureaux, dans lesquels les agents des opérations commerciales vérifient la bonne application des droits de douane, comme les taxes sur l’alcool et le tabac
- les brigades, où les agents en uniformes et armés contrôlent les marchandises sur les routes, à l’aéroport
Il s’agit de démanteler les trafics de stupéfiants, tabac, alcools, mais aussi ceux qui concernent les espèces et plantes protégées, un aspect souvent moins connu de notre travail.
Le métier est tourné vers le service aux autres et le service de l’intérêt général
Est-ce important pour vous de travailler dans la fonction publique ?
Le travail est tourné vers le service de l’intérêt général et le service aux autres. Nous intervenons sur la régulation du commerce international dans un contexte qui se tend, pour aider les entreprises à s’adapter et contrôler ce qui rentre sur le territoire. Nous intervenons aussi sur des enjeux intérieurs, pour entraver les trafics. J’ai découvert la profession en deuxième année de master de droit international, à Lyon, grâce à un cours sur les droits douaniers.
La fonction publique recrute
Vous souhaitez avoir un travail qui a du sens ? Rejoignez la fonction publique !
Quel conseil donneriez-vous à un candidat qui veut devenir douanier ?
Nous cherchons des personnes qui ont le sens des responsabilités et souhaitent que leur travail ait une action positive pour les citoyens et l’État. L’administration offre un statut protecteur, mais les parcours ne sont pas linéaires : il est toujours possible de prendre un grade, d’être muté à un nouvel endroit, de s’investir dans une spécialité. La diversité des postes offerts par la douane permet également de choisir des postes d’action ou plus sédentaires, en accord avec sa vie personnelle.
>> A lire aussi : L’Ecole nationale des Douanes (END) forme ses agents à Tourcoing et à La Rochelle
Chef divisionnaire des douanes
- Fonction publique : État
- Catégorie : A
- Filière : sécurité
- Grade : directeur des services douaniers
- Salaire : à partir de 37 530€ brut (annuel)
Les autres articles du dossier : Sécurité, défense
- Devenir Infirmier de sapeurs-pompiers professionnels - Fiche métier
- Mehdi, agent de la brigade verte, veille au respect de l’espace public
- L’École nationale des Douanes (END) forme ses agents à Tourcoing et La Rochelle
- L’Ecole nationale supérieure de la police forme les commissaires et officiers
- Devenir Agent brigade de l'environnement – Fiche métier
- Devenir Médecin et pharmacien de sapeurs-pompiers professionnels - Fiche métier
- Rémi : « J’ai préparé et réussi le concours de l’ENAP »
- Devenir Garde champêtre – Fiche métier
- Devenir Sapeur-pompier professionnel - Fiche métier
- Devenir Directeur de police municipale - Fiche métier
Offres d’emploi en lien avec l’article

Directeur adjoint de crèche H/F
Titulaire, Contractuel | 03/06/2025 | VILLE DE BOURG LA REINE

Régisseur H/F
Titulaire, Contractuel | 03/06/2025 | CA MARNE ET GONDOIRE

Agent technique polyvalent F/H
Titulaire, Contractuel | 03/06/2025 | CA MARNE ET GONDOIRE

Directeur des services à la Population (H/F)
Titulaire, Contractuel | 03/06/2025 | VILLE DE MILLAU