La fonction publique s'engage pour les sportifs de haut niveau
Les employeurs publics sont fortement mobilisés auprès de l’agence nationale du sport qui accompagne les sportifs de haut niveau pendant leur parcours sportif et lors de leur reconversion professionnelle.
De nombreuses administrations soutiennent les sportifs de haut niveau pour leur garantir un revenu et une reconversion professionnelle à la fin de leur parcours sportif.
Elles passent pour cela par l’agence nationale du sport, groupement d’intérêt public (GIP) auquel est associé notamment le ministère chargé des sports.
L’agence gère des conventions d’insertion professionnelle qui permettent aux sportifs d’être employés dans une structure, publique ou privée, et d’être payés à temps plein avec un emploi du temps aménagé pour leurs entraînements.
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Sportifs de haut niveau : des recrutements à l’échelle nationale et locale
« Il y a deux niveaux de dispositifs : un régional, lorsqu’une collectivité, une mairie par exemple, embauche un sportif et organise l’aménagement de son emploi du temps", détaille Odile Pellegrino, conseillère haute performance à l’agence du sport.
"Et un dispositif national, dans le cadre duquel nous avons signé plusieurs accords-cadres avec de grandes administrations pour l’embauche d’un grand nombre de sportifs ».
459 sportifs de haut niveau ont pu bénéficier du dispositif en 2021
L’armée, la police, la douane, l’éducation nationale, Pôle Emploi, etc. recrutent de nombreux profils chaque année : 459 sportifs de haut niveau ont pu bénéficier du dispositif en 2021, dont un peu plus de la moitié dans la fonction publique.
Ex-champion olympique d’escrime devenu coordinateur à Pôle emploi
Jean-Michel Lucenay est un ancien escrimeur professionnel, champion olympique et champion du monde.
Il travaille désormais à Pôle emploi, en tant que coordinateur de la « Team Pôle Emploi ».
« J’aide à faire comprendre les besoins des athlètes en milieu professionnel », résume-t-il.
« J’ai signé ma convention avec Pôle Emploi à 33 ans, je venais de remporter le titre de champion d’Europe en individuel. J’y ai travaillé pendant 6 ans en tant qu’athlète, puis j’ai été embauché au pôle développement durable à la fin de ma carrière sportive, en 2017.
J’aide à faire comprendre les besoins des athlètes en milieu professionnel
Aujourd’hui je suis responsable du team des athlètes de haut niveau, soit une quinzaine de profils qui pratiquent différents sports. Mon premier travail est de détecter les athlètes, en partenariat avec l’agence nationale du sport, puis de les placer partout en France en convainquant les directeurs régionaux des agences Pôle emploi.
Nous travaillons ensemble sur différents projets, par exemple pour encourager la pratique sportive des salariés. J’aide aussi à mieux faire comprendre en interne les besoins des athlètes, le temps nécessaire aux entraînements. Dans la perspective des JO 24, ils seront plus mobilisés par leur sport ! »
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Championne olympique de paratriathlon et kinésithérapeute
Annouck Curzillat est sportive de haut niveau, championne olympique de paratriathlon.
En parallèle de sa carrière sportive, elle travaille comme kinésithérapeute au Centre hospitalier de Gisors.
« J’ai commencé à travailler à l’hôpital en 2014. En 2019, lorsque j’ai obtenu le statut de sportive de haut niveau suite à mes résultats aux championnats d’Europe, j’ai pu bénéficier d’une convention d’insertion professionnelle », raconte-t-elle.
« La convention est un format spécifique, car elle implique mon employeur, la région, la fédération et l’agence du sport. Elle me permet de travailler à 25 % sur un temps annualisé, et de toucher la moitié de mon salaire.
Au fil des années, mon employeur a facilité ma carrière de sportive de haut niveau
Au fil des années, mon employeur a facilité ma carrière de sportive de haut niveau, puisqu’il ne m’a jamais empêchée de diminuer mon temps de travail, ou d’aménager mes horaires. Ce que je trouve important, c’est que ma convention d’insertion est liée à un métier que j’avais choisi en amont de ma carrière sportive et que je veux garder par la suite.
Continuer à travailler à côté de mes entraînements me sort de mes questionnements sportifs. Me concentrer sur les patients me permet de relativiser mes problèmes et de parler d’autre chose que de sport avec les gens. »
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