L’école de la propreté forme les futurs éboueurs parisiens

« L’école a été créée pour répondre aux problématiques de sécurité et de prise en main des outils, qui s’étaient posées à l’époque, pour les agents éboueurs intégrant la direction de la propreté et de l’eau de la ville de Paris », explique Chloé-Désirée Beugnies, cheffe de l’école de la propreté depuis trois ans. Cette structure, unique en son genre, s’adresse exclusivement aux nouveaux éboueurs déjà dotés de leur affectation.

L’école de la propreté : devenir éboueur

La formation des agents de propreté urbaine

La formation des agents dispensée au sein de l’école dure douze jours ouvrés. Elle est organisée autour de sessions théoriques et d’autres pratiques. Quatre thématiques sont abordées :

• « Santé et sécurité » avec les gestes et postures, une formation en réalité virtuelle pour sensibiliser aux risques lors de la collecte des déchets ménagers, etc. ;
• « Gestes métier » avec les techniques de balayage, de lavage et la notion de collecte ;
• « Vivre ensemble » avec des notions générales concernant l’environnement professionnel, les valeurs du service public, les droits et devoirs des fonctionnaires, la laïcité ;
• « Numérique », avec notamment la maîtrise des applications métiers.

« Pour la partie pratique, les éboueurs apprennent le balayage, le lavage, le déblaiement du marché, le désherbage ou encore la collecte des déchets », énumère la cheffe de l’école.

La formation des agents de propreté urbaine se termine par la remise de leur évaluation de stage, également transmise à leur responsable afin qu’il puisse adapter, aux compétences de chacun, la composition des équipes et le compagnonnage. « À la création de l’école, très vite, une amélioration de la manière de servir des nouveaux agents a été constatée par les chefs d’équipe », souligne Chloé-Désirée Beugnies.

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Ouvrir l’école de la propreté aux autres agents de la fonction publique

Progressivement, l’école, composée de formateurs non permanents, a étendu l’accès à la formation aux Techniciens des services opérationnels (TSO), les supérieurs des éboueurs ; puis aux agents de maîtrise, qui encadrent les TSO. Depuis 2023, les « faisant-fonction » TSO y sont également formés. L’école propose aussi de la formation continue, de même que les conducteurs de petits engins peuvent y obtenir leur autorisation de conduite en sécurité (ACS).

« Nous formons environ 1 000 agents par an, la moitié en formation initiale et l’autre en formation continue », précise Chloé-Désirée Beugnies, avant de conclure : « Nous avons tendance à dire qu’il s’agit d’une école de la seconde chance car de nombreux agents avaient renoncé à leurs études avant de suivre cette formation qui leur donne la possibilité de renouer avec un parcours d’excellence. » Certains agents commencent leur carrière à la mairie de Paris en tant qu’éboueurs et la terminent comme ingénieur chef de division territoriale.