L’école des cadres de la métropole Nice Cote d’Azur forme les managers publics

Justine Kent
DOSSIER : Les écoles de la fonction publique

Lancée en 2016, l’école pionnière des cadres de la métropole Niçoise a déjà formé 320 managers en interne et poursuit sa lancée par de nouveaux ateliers et l’animation de sa communauté d’anciens élèves.

Ecole des cadres

Ils sont quatre à faire vivre cette école interne depuis presque dix ans. Trois chargés de projet en ressources humaines, un vidéaste et une assistante administrative aident au quotidien la responsable, Caroline Manaffero, à gérer ce cursus.

La première école des cadres dans une collectivité

Première du genre dans une collectivité, la formation s’étale sur 30 jours entre le mois de septembre et le mois de juin à destination de 30 à 60 cadres en poste. Basée sur le volontariat, l’école des cadres en est aujourd’hui à sa 7ème promotion. Elle s’adresse à des chefs de service, des managers de proximité qui ont été rejoints depuis deux ans par les néo-managers.

« Ce sont des agents pas encore en situation d’encadrement », précise la responsable, avant d’ajouter : « Par encadrement, on entend également la gestion de projet et d’équipe. Cela signifie que l’école forme aussi les cadres gestionnaires de projet ». L’objectif est double : former les cadres en poste et les potentiels managers de façon à harmoniser leurs pratiques managériales en lien avec les administrations de la collectivité, mais aussi les fidéliser.

Des socles de formation

Les formations sont en partie dispensées et par le CNFPT et par des consultants externes qui interviennent davantage sur des thèmes, comme le management innovant, en apportant des techniques, des méthodes, une boite à outils.

Depuis deux ans, « nous avons réintégré un socle de formation sur les fondamentaux de la fonction publique territoriale comme les marchés publics, le budget, les statuts RH et la culture territoriale. Celle-ci est dispensée par nos experts internes. Elle est soit obligatoire soit optionnelle en fonction du niveau de formation de nos cadres », poursuit Caroline Manaffero. Deux expertes marché viennent par exemple de la direction de la commande publique de la collectivité tandis qu’un attaché territorial, avec une expérience en RH, assure la formation sur la culture territoriale et les statuts.

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Coaching, mentorat, ateliers collectifs

En interne, la métropole Nice Côte d’Azur compte une dizaine de formateurs et un binôme ciblé sur la gestion de projet. Deux coachs certifiés, rattachés à la direction des ressources humaines (DRH), accompagnent la promotion en cours, et cela fait trois ans que l’école propose aussi du mentorat. « Nos élèves peuvent faire le choix d’un accompagnement par un coach ou par un mentor sur leur projet professionnel », explique la responsable.

Quelle différence ? Le coach accompagne l’agent cadre sur un projet professionnel ciblé, tandis que le mentor assure une aide au long cours, sur toute la période de la formation, avec un projet professionnel pour développer les ressources internes chez le candidat. C’est une approche plus personnalisée. Plus récemment, des ateliers collectifs, nommés « les chemins de carrière », ont également été mis sur pied, se déroulant sur deux demi-journées. Ils se consacrent à la réflexion sur un projet professionnel.

Les cadres en formation planchent aussi sur des propositions à propos de problématiques managériales suggérées par les directions générales des services (DGS). « Dans ce cas, des groupes de travail de 4-5 élèves sont constitués en puisant dans les trois viviers d’élèves : néomanagers, managers de proximité et chefs de service », explique Caroline Manaffero.

Fin de parcours et communauté d’« alumnis »

En fin de parcours, la formation se conclut pour chaque cadre par la soutenance, face à un jury interne, d’un rapport opérationnel écrit (entre 25 et 30 pages). Celle-ci donne lieu à un diplôme facilement valorisable lors du passage d’un concours ou même d’un recrutement dans une autre structure.

Sur les 320 élèves ayant bénéficié de la formation, 250 sont encore en poste à la ville ou à la métropole. Le prochain défi de Caroline Manaffero est d’animer cette communauté d’anciens élèves (alumnis) de l’école des cadres. L’organisation d’un séminaire les réunissant tous est d’ailleurs en cours de projet.

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