Ilyes, animateur, éduque les jeunes à travers le jeu

Quelles sont vos missions principales ?

Je suis en charge du bon fonctionnement du périscolaire, de l'accueil d’environ plus de 200 enfants sur un groupe scolaire, en lien avec ma directrice. Sur les temps périscolaires, le midi et le soir, je participe avec mes collègues à l'animation de la pause méridienne. Le soir, en fonction des besoins, je peux m’occuper de l'aide aux devoirs, des activités détente ou d’une activité découverte, sportive, culturelle...

Je suis aussi en charge de tâches administratives telles que la mise à jour des fiches de présence, la gestion des plannings des animateurs et des intervenants extérieurs. Je prépare la programmation des activités en amont de chaque trimestre, de la constitution des groupes d'enfants qui ont la possibilité de choisir leurs activités. J'organise régulièrement des réunions d'équipe pour préparer au mieux les activités, ou pour certains événements. Je coordonne le travail des animateurs avec celui des Atsem qui participent au périscolaire ainsi qu'avec celui des agents de restauration et d'entretien.

Comment est réparti votre temps de travail ?

Pendant l’année scolaire, je suis à l'école de 10h45 à 18h15. L'animation représente quatre heures de mon temps de travail dans la journée. Pendant les vacances, au centre de loisirs, je me consacre en revanche uniquement à l'animation, avec de plus grosses journées, de 8h30 à 18h. La fin de l’année scolaire est particulièrement intense avec la préparation de l'été qui vient s’ajouter. Mon temps de travail est annualisé et représente au total 1 607 heures.

Où travaillez-vous ?

Lors de mes premières années, j’intervenais dans plusieurs écoles dans le courant de l'année. Je suis dans la même groupe scolaire depuis trois ans. Sur les centres de loisirs, à chaque période, je continue de changer de structure.

Quel parcours vous a conduit à votre profession d'animateur ?

Après mon bac économique et social, j'ai travaillé en boulangerie, mais ce n'était pas vraiment ma passion. Parallèlement, j'entendais parler de l'animation et du périscolaire. J'ai toujours été entouré d'enfants dans ma famille, et comme j'aime beaucoup m'occuper des enfants, je me suis dit "pourquoi pas". En 2017, j'ai décroché un premier poste d'animateur vacataire et le métier m'a plu.

Comment êtes-vous devenu animateur titulaire ?

Au bout d'un an et demi environ, j'ai eu envie passer le BAFA pour me former davantage. Cette formation a conforté mon envie de poursuivre dans ce secteur. Après trois ans sur des postes de vacataire, j'ai saisi l'opportunité de remplacer une collègue sur le poste d'adjoint d'animation sur un CDD d'un an. J'ai enchaîné un autre CDD, toujours sur des remplacements.

Puis, j'ai passé le CPJEPS (Certificat Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) sur 2021 et 2022, financé par la mairie. Cette formation permet d'être reconnue comme animateur professionnel. J'ai ensuite pu être titularisée.

Qu'appréciez-vous particulièrement dans votre métier d’animateur ?

J'aime beaucoup être en compagnie des enfants. J’apprécie de jouer avec eux, de leur apporter des connaissances et des valeurs. L'aspect "multitâches" de la profession me plaît également. C'est un métier où on ne s'ennuie pas.

Le métier d’animateur est riche humainement à travers les échanges avec les jeunes, l'ensemble des acteurs éducatifs, les parents. L’alternance entre le périscolaire et les périodes de centres de loisirs rend ce métier plus varié encore.

Quelles compétences et qualités sont recommandées pour exercer ce métier ?

La première chose, c'est d'avoir le sens du relationnel. On est constamment en lien avec les enfants, les parents, les enseignants, les éducateurs sportifs... Il faut savoir écouter les enfants, être dans la discussion, dans la pédagogie, tout en sachant se faire écouter, car un animateur a sous sa responsabilité un groupe entre 8 à 18 enfants, selon l’âge et le contexte. Apprécier jouer avec les enfants, être motivé et motivant me semblent aussi nécessaires. Avoir le sourire et l'esprit d'équipe sont des points forts également.

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Choisir le service public est-il un choix ?

Oui. Il y a bien sûr d'autres structures dans l'associatif où on peut faire de l'animation. Je me suis retrouvé dans le service public un peu par hasard, je dois l'avouer. Mais je m'y sens bien, cela m'a plu et j'y reste. La question de la stabilité de l'emploi est aussi un avantage.

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Quelle évolution envisagez-vous ?

Pour l'instant, je suis bien sur mon poste. Je n'y suis que depuis quatre ans. Une fois que j'aurai fait le tour, oui, je pourrai envisager d'évoluer pourquoi pas pour un poste de directeur, en passant le BPJEPS (brevet professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et du Sport) sachant que mon CPJEPS permet de valider un UC de ce diplôme.