Pauline, CESF, accompagne les familles dans leur gestion budgétaire

Votre métier en quelques mots ?

En tant que Conseillère en économie et sociale familiale (CESF), je travaille à 80% et mon poste est organisé en deux temps. 50% de ces 80 % de mon activité est dédiée à l’accompagnement individuel des personnes et familles à travers la mise en œuvre des Mesures d’accompagnement social personnalisé (MASP). Leurs travailleurs sociaux assurent la mise en relation, afin que j’aide les usagers dans leur gestion administrative et budgétaire quotidienne, directement à leur domicile. Le budget est ma porte d’entrée, mais j’aborde d’autres thématiques (logement, droits en santé). Si mes conseils ne sont pas suivis, je peux être amenée à demander des mesures plus contraignantes par voie de justice, toujours dans l’intérêt des familles.

Les 30% restants de mon temps sont consacrés à des actions collectives sur lesquelles nous travaillons avec mes collègues et/ou nos partenaires. Nous menons actuellement une action dédiée aux économies d’énergie au sein d’un appartement témoin, ce qui permet d’en parler de manière ludique.

Je participe aussi à une action culturelle avec les centres sociaux de la ville d’Autun, et mon service est également porteur d’un projet de mobilisation et remobilisation socioprofessionnelle avec l’intervention d’un comédien et d’un art-thérapeute, afin de travailler sur la confiance en soi.  Ces actions collectives me permettent de trouver un réel équilibre dans mon environnement professionnel.

Qu’aimez-vous dans votre métier de conseillère en économie et sociale familiale ?

J’apprécie le fait qu’il n’y ait pas de journée type, ni même d’entretien type. J’organise mon agenda comme je le souhaite avec l’obligation de voir les personnes assez régulièrement sur le plan individuel, pour travailler avec eux leur gestion budgétaire. Il faut aimer la relation aux autres, avec les bénéficiaires comme avec les collègues, car nous travaillons beaucoup la question de la relation au groupe.

Quel est votre parcours et pourquoi avoir choisi de rejoindre la fonction publique territoriale ?

Je suis diplômée Conseillère en économie sociale et familiale (CESF) depuis 2007. J’ai suivi mon cursus dans un lycée privé à Dijon. J’y ai effectué mes deux années de BTS Economie sociale et familiale ainsi que la troisième année de spécialisation, davantage centré sur l’axe social, indispensable pour devenir CESF.

Une fois diplômée, j’ai occupé pendant deux mois un poste de responsable de centre social à Autun. Une camarade de promotion m’a ensuite contactée pour m’informer qu’elle quittait son poste au CCAS d’Auxerre. J’y ai exercé deux ans, avant de chercher à me rapprocher d’Autun. Les MASP venaient d’être créées au Conseil départemental. J’ai alors commencé en tant que contractuelle avant de passer le concours. La fonction publique s’est finalement présentée à moi. Les avantages y sont nombreux : nous bénéficions de formations, de la mobilité et de la sécurité de l’emploi. J’y trouve un réel équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle.

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Un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite exercer ce métier ?

D’un point de vue financier, il ne faut pas choisir cette voie pour devenir riche ! Concernant la formation, si les personnes souhaitent intervenir directement auprès des publics, il ne faut pas s’arrêter au BTS, mais bien effectuer la troisième année de spécialisation.

Pendant les périodes de stage, je conseille aux étudiants d’aller au-devant de toutes les structures, car nous pouvons être amenés à travailler auprès de nombreux publics, il ne faut pas se fermer des portes. Enfin, une fois diplômé, il ne faut pas hésiter à candidater à des postes pour lesquels on ne recherche pas forcément des CESF, car les missions évoluent régulièrement.