Anne, assistante sociale, accompagne les familles dans leur accès aux droits

Votre métier en quelques mots ?

Je travaille au service social du département, au sein de la Maison départementale des solidarités (MDS). J’interviens au sein d’un quartier prioritaire de la politique de la ville, au pôle accompagnement, auprès des ménages avec des enfants mineurs. Ces familles sont en demande d’accompagnement sur toutes les missions du département : la lutte contre la pauvreté, l’exclusion, la prévention et la protection de l’enfance, l’insertion sociale, professionnelle ou encore le logement.

L’accès aux droits est souvent la porte d’entrée des bénéficiaires, car bien souvent, ils les méconnaissent. Après avoir observé leur situation, nous pouvons travailler sur d’autres difficultés. Il faut être installé dans l’accompagnement pour déceler les problématiques et ainsi aider les demandeurs directement ou les orienter vers d’autres acteurs (aide sociale à l’enfance et aux familles, protection maternelle et infantile, etc.).

Qu’aimez-vous dans votre métier d’assistante sociale ?

J’apprécie essentiellement les rencontres, la diversité du champ d’intervention de mes missions et de mes modes d’intervention. Outre un travail de bureau, je suis amenée à effectuer des permanences dans les quartiers, à intervenir au domicile des bénéficiaires. Nous développons également des actions collectives tout en étant en lien avec nos partenaires de terrain. Je n’ai pas de routine et je bénéficie d’une certaine liberté d’action.

Quel est votre parcours ?

J’ai suivi un parcours très classique. Après l’obtention de mon baccalauréat Littéraire à Chalon-sur-Saône, j’ai passé le concours de l’Institut régional du travail social (IRTS) de Dijon, institut que j’ai intégré en 2000. Les deux dernières années, j’ai pu bénéficier d’une bourse d’études du Conseil départemental – qui n’existe plus désormais – proposée pour encourager au recrutement.

À l’issue de ma formation, j’ai été embauchée au sein de la collectivité. J’ai ensuite passé le concours d’assistant territorial socio-éducatif (ATSE) afin de devenir fonctionnaire de la fonction publique territoriale.

Comment voyez-vous évoluer votre carrière au sein de la fonction publique ?

J’ai intégré la fonction publique en raison de la bourse que j’ai reçue du Conseil départemental. Mais dans tous les cas, je pense que je me serais tournée vers un exercice au sein de la fonction publique, car je crois fortement aux valeurs qu’elle porte et représente. Il s’agit du dernier bien commun, d’un bastion à défendre. Ce service public, accessible à tous, m’anime.

Tout le monde est accepté au sein des MDS et peut venir exposer ses besoins. J’ai l’impression d’œuvrer pour l’intérêt général. Tant que la fonction publique représentera ces valeurs, qu’elle aura encore du sens pour moi, je n’ai aucune raison de la quitter.

En termes d’évolution de carrière en réalité, c’est mon métier qui se transforme en permanence, car je suis au cœur des problématiques de la société. Je suis donc quotidiennement en mouvement, en évolution dans mes pratiques.

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Un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite exercer le métier d’assistante sociale ?

Ce métier apporte beaucoup d’épanouissement et peut correspondre à des personnes qui aiment l’humain, la sociologie, la démographie, la géopolitique. Il est central d’avoir des croyances humanistes pour l’exercer, de croire en la capacité de l’humain à rebondir.  Il s’agit d’un métier qui requiert un travail au long cours. Il faut savoir se satisfaire de micro-changements pour ensuite être témoin de beaux changements.