L’observatoire de l’emploi, des métiers et des compétences du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) mène un travail de veille et de prospective afin d'analyser les besoins de compétences des collectivités et de professionnalisation de leurs agents. Côté propreté, l’espace public est l’une des premières composantes visibles d’un territoire. Son esthétique et son entretien sont des enjeux importants pour l’image de ce dernier.
Les professionnels du secteur
Les professionnels de la propreté urbaine représentaient fin 2012, un effectif de 30 000 agents, soit 1,6 % des effectifs de la fonction publique territoriale. Il s’agit de deux métiers :
- le responsable propreté des espaces publics : 1 100 agents (en 2013).
- l’agent de propreté des espaces publics : 28 900 agents (en 2013).
Si l’on inclut les métiers de la collecte et du traitement des déchets, 58 200 agents sont affectés dans un service propreté, collecte et gestion des déchets, soit 3,1 % des effectifs territoriaux.
Les caractéristiques du secteur
Le secteur de la propreté de l’espace public est marqué essentiellement par une fonction de nettoiement. Elle reste peu valorisée socialement et composée d’une population d’agents à faible niveau de qualification, qui a pu - et peut encore - conduire à des recrutements à finalité sociale. Il est par ailleurs un frein à des mobilités professionnelles dans un domaine fortement marqué par les problématiques d’usure professionnelle.
Cette réalité doit se confronter à une demande croissante de professionnalisation d’un certain nombre de tâches et de fonctions dans les services de la propreté. Ces nouveaux besoins sont la conséquence directe des orientations des politiques territoriales dans le domaine, en termes de développement de nouvelles missions et de réorganisation du fonctionnement de ces services.
Evolution des métiers
Le responsable propreté des espaces publics organise et supervise les missions relatives au nettoiement de l’espace public, du mobilier urbain et le traitement des pollutions visuelles. Il assure un niveau de service garantissant la sécurité des agents et des usagers. Il définit et pilote la mise en œuvre de la politique propreté, afin de garantir un niveau de sécurité, de salubrité et de qualité des espaces publics.
Parmi les évolutions envisagées :
- la planification de la gestion de la propreté de l’espace public,
- le management avec la gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences, la prise en comte de l’usure des agents ou encore la redéfinition des tâches et fonctions,
- la gestion des marchés publics.
Dans sa fiche de poste, les collectivités vont devoir intégrer les enjeux de communication et de participation des habitants, mettre en avant les nouveaux enjeux de mutualisation et de gestion des délégations et mettre l’accent sur les problématiques de management propres au secteur.
Du côté des agents de propreté des espaces publics, ils exécutent les opérations de nettoiement des voiries, des espaces publics et du mobilier urbain pour maintenir un espace public de qualité et assurer à l’usager les conditions d’hygiène et de sécurité nécessaires.
Parmi les évolutions envisagées :
- la recherche de polyvalence en matière de nettoiement,
- l’autonomie renforcée sur les secteurs d’intervention,
- la coordination avec les autres services intervenants sur l’espace public, les déchets, la voirie, la police municipale, et les espaces verts,
- les relations sur le territoire avec la population et les élus locaux.
Sur la fiche de poste, les collectivités devront intégrer l’autonomie accrue des agents dans la logique de territorialisation, accentuer le rôle de la médiation sur le territoire, faire apparaître la terminologie «d’ambassadeur propreté », mentionner une possible assermentation des agents.
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