Devenir agent de propreté urbaine, comme Laetitia
Agent de la propreté urbaine est un métier physique, que l'on exerce dehors, par tous les temps et où l'on jouit d'une grande autonomie. Rencontre avec Laetitia, agent de la propreté urbaine à Grenoble.
Laetitia, 28 ans, est agent de propreté urbaine à Grenoble. Tous les matins, elle part faire sa tournée à bord de son "goupil" (petit véhicule avec remorque).
Le nettoyage des rues commence à 7h30 et se termine à 14h45. Puis, elle passe à la déchetterie et lave son véhicule. La journée est finie.
Laetitia apprécie d'être autonome : "Je suis seule. Mais je peux joindre le service par radio, en cas de pépins par exemple."
Comment Laetitia est devenue agent de propreté
Après avoir enchaîné les contrats courts, en qualité de technicienne dans une usine d’électronique, Laetitia avait envie d'un métier stable qu'elle pourrait exercer à l'air libre.
En 2012, elle envoie des candidatures spontanées à des collectivités territoriales. Elle annonce être ouverte à tout type de travail, "sauf les espaces verts, car je crains certains pollens".
C’est ainsi que Laetitia, diplômée d’un BEP mécanique auto, va devenir fonctionnaire agent de propreté à Grenoble, par recrutement direct, après un entretien avec un jury.
Sa période de stage dure deux ans. Laetitia fait ses premiers pas d’agent de propreté au sein de l'équipe « marché » de l'après-midi sur la tranche 12h30-19h.
Son travail consiste à nettoyer les espaces publics, places et placettes après les marchés.
L'équipe est également chargée, les mercredis après-midi et samedis matin, de nettoyer les cours des écoles et lieux où se déroulent des événements occasionnels, comme les foires, kermesses, etc.
Au bout d'un an, Laetitia change d’équipe. L'employeur veut tester sa capacité à s’intégrer. L'année suivante, elle est titularisée.
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Nettoyage des abords des écoles et des "points sensibles"
Tous les ans, Laetitia change de secteur. Chaque jour, elle commence par nettoyer les abords des écoles du quartier qui lui est assigné, avant de "visiter" les "points sensibles, ces lieux qui deviennent sales rapidement".
Ensuite, elle suit le parcours prévu par le "plan de propreté urbaine". Parmi les points de vigilance : les trottoirs, caniveaux et massifs.
Suivant la saison, elle désherbe, aspire les feuilles mortes…
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Un métier physique
Ramasser les papiers et les déchets, laver les trottoirs, biner l’herbe à la main avant l’été et au début de l’automne, ramasser les feuilles mortes.
L'hiver, il faut déneiger à la pelle et répandre du sel sur les trottoirs. "Avec le boulot que l'on fait, ce n'est pas la peine d'aller dans une salle de sport", plaisante Laetitia.
Tenue de sécurité oblige, la jeune femme est équipée de bottes renforcées, de gants, de lunettes si besoin et d’un masque contre les poussières…
"On peut se blesser, se tordre le poignet en faisant du désherbage"...
L'été, les horaires changent. La tournée commencent à 6 heures et s'achève à 13 heures pour éviter les grosses chaleurs.
Avec le boulot que l'on fait, ce n'est pas la peine d'aller dans une salle de sport !
Trois femmes, sur 229 agents de propreté
Le service propreté urbaine de Grenoble ne compte que trois femmes.
Le ton est parfois assez "bourru" dans le service. Mais Laetitia est d’humeur égale en toutes circonstances :
"Ce métier me plaît, je suis dehors, ça change de l’usine. "
Qui plus est, dit-elle, c’est un métier de contact :
"On est bien visible en fluo, les gens nous identifient comme des agents de la ville et viennent nous parler.
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Passer des concours pour évoluer
Laetitia gagne 1.400 euros par mois, primes comprises (200 euros de prime d'insalubrité).
Envisage-t-elle de rester agent de propreté de nombreuses années ? Pour le moment, le métier me convient, dit-elle.
Pour évoluer, Laetitia doit réussir des concours internes. "Cela permettra d'augmenter la fiche de paie et d'encadrer par la suite une équipe", souligne-t-elle.
Elle vient de rater de très peu le concours d’adjoint technique de 1re classe. Mais elle ne désespère pas, ce n'est pas dans son tempérament.
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