Pourquoi j'ai choisi d'être DRH à l'hôpital

Comment vous êtes-vous orienté vers la fonction publique hospitalière ?

Je suis juriste de formation, en droit de la santé. Au cours de mes études, j’ai effectué mon stage de diplôme supérieur d’études spécialisées (DESS) à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, avant d’intégrer le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA) pour sept ans. Dans ce cadre, j’ai beaucoup travaillé avec les médecins et j’ai apprécié cette relation, le fait de partager avec eux les valeurs du service public.

C’est d’ailleurs un médecin qui m’a conseillé de me renseigner sur les concours de la fonction publique hospitalière. Avec l’appui de la direction du FIVA, j’ai décidé, en 2010, de suivre un master en protection sociale tout en passant les concours d’attaché d’administration hospitalière, de directeur d’établissement médico-social et de directeur d’hôpital. Etant reçu aux trois concours, j’ai choisi de devenir directeur d’hôpital et j’ai intégré l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) en 2011. Cette formation de deux ans nous apprend à comprendre l’hôpital, ses mécanismes, son positionnement, à savoir décider en ayant une vision globale de la situation.

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Pourquoi ce choix de l’hôpital ?

L’hôpital représente le symbole du service public dans ses valeurs, dans l’esprit d’aider les autres, d’être au service d’une noble cause à savoir l’intérêt général. J’ai aussi été attiré par ce sens du collectif et de l’organisation, intéressant et presque fascinant.

Un établissement hospitalier peut faire des soins, produire des repas, faire de la blanchisserie, engager des ingénieurs en travaux : il rassemble tout ce dont une structure a besoin pour être autonome, ainsi qu’un panel d’acteurs devant travailler ensemble pour le collectif. C’est un monde particulier.

Quelles sont les particularités de l’exercice hospitalier ?

Bien entendu, pour y exercer, il faut aimer l’idée d’être utile pour la population, aimer rencontrer et travailler avec une diversité de professionnels, de partenaires tout en sachant adapter son discours face à des acteurs n’ayant ni les mêmes attentes, ni les mêmes objectifs mais devant travailler ensemble. Ce souci d’harmonisation est un défi.

Un autre élément intéressant : l’autonomie des établissements de santé offre un réel pouvoir de décision. La recherche du consensus amène des solutions que nous pouvons mettre en place.

Quels postes avez-vous occupé ?

J’ai commencé à exercer dans un établissement en santé mentale, puis dans des établissements périphériques MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) et aujourd’hui je suis au CHU de Besançon. Chaque structure présente un intérêt et il faut trouver le lien avec les siens pour comprendre ce qu’on peut y apporter. En raison de ma formation et de mon expérience professionnelle, j’ai acquis une diversité de savoirs techniques. Au sein de ces différents établissements, j’ai exercé en tant que directeur des finances, directeur qualité, directeur des affaires médicales et directeurs des affaires générales et juridiques. Aujourd’hui, en tant que directeur des ressources humaines, je suis considéré comme directeur adjoint de l’hôpital.

Finalement pourquoi les ressources humaines ?

J’occupe cette fonction depuis 2018. J’ai une appétence naturelle pour les RH auprès des professionnels médicaux et non médicaux. La gestion de l’humain est l’un des centres névralgiques des établissements de santé. Le personnel est la première des valeurs et des ressources d’un hôpital.

Cette direction fonctionnelle a augmenté en technicité et demande aujourd’hui une vraie structuration, une organisation rigoureuse. Il faut savoir créer des cercles vertueux en lien avec la formation, répondre aux besoins des agents et à ceux de l’établissement, préparer l’avenir afin de le pérenniser. La Direction générale, m’accompagne en ce sens, ce qui est très motivant.