Eric, directeur de police municipale : "Un métier qui a connu une évolution incroyable"
Entré dans la police municipale à 23 ans, Eric Périguey est aujourd’hui directeur de la police municipale de Sète (Hérault). Il a gravi les échelons un à un, et connu les évolutions du métier.
A 62 ans, dont 15 ans dans la catégorie active, Eric Périguey pourrait bénéficier d’une retraite bien méritée. « Mais, pas question, tranche en riant le directeur de la police municipale (PM) de Sète (Hérault). Je fais ce métier depuis 1985, et j’ai bien l’intention de poursuivre jusqu’à 67 ans ! J’ai la chance de faire un métier qui a connu une évolution incroyable ces 30 dernières années, et qui va continuer à se développer. C’est passionnant ».
Son CV est éloquent : agent de police municipale à 23 ans, chef de service à 42 ans, directeur de police municipale à 46 ans, directeur de la sécurité à 49 ans… « J’ai fait tout ce qu’on pouvait faire en police municipale : l’îlotage, les brigades de nuit, les brigades cynophiles, les patrouilles dans les quartiers sensibles, etc. Et j’ai gravi tous les échelons, un à un. Je suis un pur produit de la fonction publique territoriale ! ».
En 2015, quand il est nommé à Sète, le maire François Commeinhes (DVD) lui donne pour feuille de route la montée en puissance de sa police municipale. « Il y avait 27 agents, un armement basique, des vieux appareils de verbalisation, une vidéosurveillance embryonnaire, pas de présence après 20 heures… C’est une police qui n’avait pas suivi l’évolution des PM en France », se souvient Eric Périguey.
Huit ans plus tard, ce port, également station balnéaire, compte 48 agents équipés de pistolets semi-automatiques 9 mm, flash-ball, matraques télescopiques, tonfas et bombes lacrymogènes, de caméras piétons et de smartphones et tablettes dernier cri. Ses 6 brigades de roulement et ses deux brigades de proximité patrouillent 7j/7, y compris en soirée. La ville dispose aussi d’un centre de vidéosurveillance urbain (CSU) et de 108 caméras. Et en 2024, la police municipale déménagera dans un futur pôle de sécurité qui accueillera, outre le poste de PM, le CSU et le PC crise ville.
>> A lire aussi : Sonia, responsable de police municipale, représente les valeurs de la République
Proximité
« On est à la pointe de la technologie, résume Eric Périguey. Mais, attention, le coeur de métier reste le même : la sécurité, la tranquillité publique, au plus près des habitants ». Et, peu importe si les forces nationales ont tendance à leur déléguer certaines de leurs missions, ce « féru de proximité », comme il se définit, le martèle : « On n’est pas une police supplétive, on est la police du maire, on fait de la surveillance de voie publique. Ce qui a changé, ce sont les moyens dont on dispose, et la professionnalisation du métier ».
Lui qui a « tout appris sur le tas » est aujourd’hui référent formateur au centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). « Le métier de policier municipal, notamment depuis la loi de 1999, a connu un essor incroyable en termes de missions, de moyens, de statuts… C’est désormais un métier reconnu, qui offre de vraies perspectives de carrière, avec trois catégories (A, B, C), une diversité de missions et de brigades et une diversité territoriale. Et de vraies opportunités d’emploi ! ».
Directeur de la police municipale
Fonction publique : territoriale
Catégorie : A
Filière : police municipale
Salaire : 3 050 € brut (dernier échelon, hors indemnités)
Les autres articles du dossier : Travailler dans la sécurité civile
- Policiers municipaux : les collectivités se les arrachent
- Sonia, responsable de police municipale, représente les valeurs de la République
- Combien gagne un sapeur-pompier professionnel ?
- Benoît, pompier dans la Creuse et star de TikTok
- Erwan Etienne, pompier et maître-chien
- Immersion dans un service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Yvelines
- Etre recruté dans un service départemental d'incendie et de secours
- Sapeur-pompier volontaire : une plus-value pour l’employeur
- Comment devenir jeune sapeur-pompier ?
- Sapeurs-pompiers : 3.800 postes de caporaux à pourvoir en 2018
Offres d’emploi en lien avec l’article
Médecin conseil H/F
CDI | 11/12/2024 | AFI ESCA
Juriste marchés publics H/F
Titulaire, Contractuel, CDI | 10/12/2024 | CPRN
Conseiller juridique marchés publics F/H
Titulaire, Contractuel | 10/12/2024 | METROPOLE AIX MARSEILLE PROVENCE
Chef de service patrimoine sportif et proximité - équipements terrestres - F/H
Titulaire, Contractuel | 10/12/2024 | METROPOLE AIX MARSEILLE PROVENCE