A force de tirer la sonnette d’alarme pour dénoncer leurs journées à rallonge, les directeurs et directrices d’école ont été entendus.
Une batterie de mesures débarque à la rentrée pour gommer les principales difficultés que rencontrent les professionnels, dont la plupart sont au bord de la crise de nerfs.
« Nous sommes responsables de tout dans une école » résume Laaldja Mahamdi, directrice d’école et membre du SNUipp FSU. Seuls à la barre du navire, ces chefs d’établissements sont constamment au four et au moulin. « Une priorité en chasse une autre » relate cette directrice.
« De fait nous nous retrouvons avec une masse de choses à faire, après notre journée de travail». La situation devrait grandement évoluer.
Des temps de décharges supplémentaires
Après avoir concerté les professionnels, le ministère de l’Education a lancé toute une série de mesures qui devraient simplifier le travail des directeurs, et alléger,un tant soit peu, leurs mille et une tâches. Parmi les changements notoires qui entrent en vigueur, des décharges ponctuelles complémentaires vont être octroyés aux directeurs d’école. Car la plupart d’entre eux continuent à enseigner toute l’année une classe. Pour mener à bien leur double mission, ces professionnels disposent d’un certain nombre de jours de décharge par an ou par mois, selon la taille de l’école. Ce temps consacré à la mission de directeur va donc être revu à la hausse, mais au cas pas cas.
Du renfort pour gérer le quotidien
Evolution majeure : l’arrivée d’étudiants en formation post-bac (BTS, DUT), recruté en apprentissage, pour épauler les directeurs d'école sur la partie administrative.
Dans ce domaine, le ministère annonce aussi le toilettage des outils informatiques pour simplifier la bureautique.
En sus, dés la rentrée, 12 500 jeunes en Service civique pour une durée de six à douze mois vont venir prêter main forte aux chefs d’établissement sur le volet relationnel avec les familles.
Le ministère balaye aussi devant sa porte et s’engage à ménager les directeurs. Les moult demandes relatives au fonctionnement de l’établissement, au progrès des élèves, au suivi du programmes, etc seront désormais programmées à l’avance.
Sur la partie « enseignement », les directeurs ont enfin la possibilité de se décharger, dans une certaine mesure, sur les étudiants en contrat de préprofessionnalisation, indique le ministère de l’Education nationale.
De la formation, et des groupes de pairs
Autre nouveauté : les directeurs d'école vont pouvoir bénéficier de deux journées de formation par an en lien avec leur métier.
Le ministère souscrit également à l’idée d’intégrer dans les heures de travail des professionnels, les réunions d'échanges entre pairs.
Ces groupes quand ils existent, se tenaient jusqu’ici en dehors du temps de travail.
Vers la revalorisation des indemnités
Les indemnités des directeurs d’école devraient être revues à la hausse. Le projet est, à tout le moins, à l’étude. En attendant, le versement d’une indemnité supplémentaire exceptionnelle arrive dés cet automne.
Une mission très diversifiée
Au quotidien, la mission du directeur d'école englobe tant l’organisation de la scolarité des élèves, que l’animation de l’équipe pédagogique.
Tout au long de l’année, le directeur organise différents types de réunions ayant trait au fonctionnement de l’école, aux apprentissages des élèves.
Il dirige aussi les conseils d’école. Il répond aux sollicitations des parents, et n’hésite pas à les convoquer pour exposer les difficultés que rencontre leur enfant.
Le directeur passe beaucoup de temps avec les élèves notamment indisciplinés.
Il doit aussi rendre compte auprès de l’Education nationale sur le suivi des programmes, les emplois du temps, etc. et n’a de cesse d’élaborer des projets pédagogiques dans l’intérêt des enfants et de leur réussite scolaire.
Coresponsable de la sécurité du bâtiment, il doit prévenir la commune, à qui incombe de mener des travaux d’entretien, etc, en cas d’avarie.