Transition énergétique : un secteur qui a le vent en poupe
Économe de flux, chargé de mission Énergies renouvelables, chargé du plan air climat, de la rénovation énergétique de l’habitat… Des métiers d’avenir dans la transition énergétique qui sont particulièrement pourvoyeurs d’emplois dans les territoires. Plus ou moins techniques, ils exigent un bagage solide et scientifique.
Pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire l’empreinte carbone, les collectivités n’ont d’autres choix que de baisser leur consommation énergétique et développer l’énergie verte. Et cela, sans tarder. De fait, elles recrutent de nouvelles compétences qui viennent étoffer leur service.
« Les métiers autour de la transition énergétiques deviennent incontournables dans les collectivités à tous les échelons », observe Laure Voron, codirectrice à l’Asder. Un phénomène que l’association savoyarde pour le Développement des Énergies Renouvelables vérifie jour après jour. Elle forme nombre de ces futures recrues, qui trouvent sans peine un travail.
Côté employeur, les besoins sont bien « à la hausse », confirme Hélène Poimboeuf, directrice à la transition énergétique de Grenoble-Alpes Métropole. Son service a doublé de taille au cours du dernier mandat. « Nous embauchons des titulaires sur les cadres d’emplois d’ingénieur ou d’attaché territorial, et aussi des contractuels, car certains postes s’ouvrent au gré des opportunités de financement », précise-t-elle. À la satisfaction d’Hélène Poimboeuf, le secteur de la transition énergétique est particulièrement attractif. « Ces métiers sont gratifiants pour ceux qui ont une conscience environnementale forte et aspirent à trouver du sens dans leur vie professionnelle », estime-t-elle.
Transition énergétique : le métier de conseiller en énergie partagée
« Le conseiller en énergie partagée (CEP) est devenu indispensable pour le suivi énergétique dans les communes de moins de 10 000 habitants », annonce Laure Voron. Plusieurs dizaines de conseillers sont recrutés chaque année par les intercommunalités, les syndicats d’énergies, sur des créations de poste ou en remplacement. Ces professionnels auscultent le patrimoine des collectivités.
Technicien mutualisé, le CEP suit de manière régulière les consommations et les dépenses énergétiques des communes d’un même territoire. « Il intervient en soutien au responsable bâtiment de la commune », indique Laure Voron. À la suite de diagnostic énergétique, le CEP préconise des travaux d’isolation, un nouveau système de chauffage et de rafraîchissement, la refonte de l’éclairage public plus vertueux. Il lui faut aussi établir des cahiers des charges et participer à la désignation des prestataires et au suivi des travaux. Son bagage ? Un Bac +3 minimum, une licence pro dans l’énergie par exemple.
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Transition : les métiers du patrimoine et des réseaux
Les plus grosses communes font appel à l’expertise des économes du flux, encore appelés « responsables d’exploitation maintenance des bâtiments et suivi énergétique ». Ces professionnels suivent les contrats d’exploitation de système de chauffage, vérifient les travaux de maintenance et incitent les délégataires à optimiser les consommations. L’économe de flux gère aussi les projets de raccordement aux réseaux de chaleur urbain, et l’achat d’énergie.
Plus centré sur les métiers du bâtiment, le « chargé d’opération bâtiment », qui intègre de plus en plus la dimension « transition énergétique » dans son activité, que ce soit à travers le suivi de la réhabilitation d’un bâtiment ou le projet d’une nouvelle construction.
De leur côté, les contrôleurs de concession ont pour tâche exclusive de suivre le bon fonctionnement des réseaux de gaz et d'électricité, propriétés de la collectivité, et que celle-ci confie à des concessionnaires. Leur rôle consiste d’inciter toujours plus ces gestionnaires à produire plus vert. « Exception qui confirme la règle, les candidats ne sont ne se bousculent pas sur ces postes », note Hélène Poimboeuf. « Ce n’est pas quelque chose qui attire à première vue, mais c'est une fonction importante » insiste-t-elle. Pour ces différents métiers, une expertise technique forte est attendue avec un niveau ingénieur ou master.
Le métier de chargé de mission « plan climat air énergie »
Un ensemble de professionnels sont recrutés dans les collectivités pour mettre en œuvre, piloter et coordonner des programmes structurants, du type Agenda 21, plan climat air énergie, démarches Cit’Ergie, programmes Tepos/ Tepecv (territoires à énergie positive pour la croissance verte)…
En lien avec les élus et le responsable du service, ces chargés de mission fixent des orientations et des objectifs et déclinent des plans d’actions par thématique. « Ces postes sont moins techniques. On est sur de l’animation de dispositif territorial », jauge Hélène Poimboeuf. Le niveau master en développement durable est fortement recommandé avec une première expérience en accompagnement de projet.
Transition énergétique : devenir chargé de mission planification de l’énergie
Régions, agglomérations recherchent des chargés de mission planification énergétique. Leur mission : cartographier les usages énergétiques du territoire, mettre sur pied une stratégie d’achat des énergies et de production d’énergies renouvelables sur plusieurs années.
« Notre chargée de mission, ingénieure de la fonction publique territoriale, a planché pendant deux ans sur notre schéma d’énergie, puis s’est consacrée au volet énergie particulièrement fourni du Plan local urbanisme intercommunal », illustre Hélène Poimbeuf. Comme formation initiale, les professionnels ont suivi un parcours Bac +5, un master orienté énergies renouvelables ou un diplôme d’ingénieur.
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La fonction publique recrute
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Environnement : devenir chargé du développement énergies renouvelables
« Les besoins d’emploi dans ce domaine décollent vraiment depuis un an ou deux dans les collectivités », observe Laure Voron. Ces professionnels vont contribuer à la définition des orientations stratégiques en matière d’énergies renouvelables et impulser des nouveaux projets.
Selon les potentiels et dynamiques du territoire, ils accompagnent les acteurs de la filière bois, déploient des projets de production de chaleur d’origine renouvelable, favorisent les installations d’éoliennes, poussent au déploiement du solaire photovoltaïque sur les toitures, et accompagnent des projets citoyens. La formation « chargé de projet Énergie et Bâtiment Durables » de l’Asder conduit notamment à ce métier.
Devenir chargé de mission rénovation énergétique de l’habitat
Lutter contre les passoires énergétiques dans le logement, et inciter les particuliers et les propriétaires à rénover leur habitat. Tels sont les objectifs des responsables en charge de « plateforme rénovation énergétique » de l’habitat. Sorte de guichet unique, ce dispositif propose du conseil aux particuliers, des diagnostics, et facilite l’accès aux aides financières pour les travaux de rénovation thermique.
Ces activités sont gérées parfois en interne, complètement ou en partie, ou confiées à des partenaires extérieurs. Dans tous les cas, le chargé de mission énergétique de l'habitat veille à la qualité de ces prestations, allant même jusqu’à sensibiliser les professionnels du bâtiment sur le volet économie d’énergie.
Il faut souvent être dépositaire d’un Bac +5 de type master ou d’un titre d’ingénieur bâtiment ou énergie. « Ces chargés de mission sont désormais recrutés par les intercommunalités qui sont incitées à créer un service public de la performance énergétique de l’habitat, en vertu de la loi sur la transition énergique », conclut Laure Voron.
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