Ako, économe de flux, traque les dépenses d'énergie
Ako Constans, 32 ans, exerce le métier d'économe de flux au sein du service énergie de la ville de Blois (Loir-et-Cher). Experte des économies d'énergie, elle fait la chasse au gaspillage énergétique. Quel est son rôle ? Quelles sont les études requises ? Quel est le salaire ?

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Quelles sont vos missions au quotidien ?
Mon travail s'inscrit dans le plan de sobriété de la collectivité. A ce titre, j'ai en charge la sensibilisation et la communication auprès des agents des mesures à mettre en place pour tenter de réduire leur consommation d'énergie. Cela passe par des éco gestes : l'extinction des lumières, des ordinateurs mais pas seulement.
Il s'agit aussi d' évaluer la consommation des bâtiments de la ville . Nous gérons ainsi 200 équipements sur les 400 bâtiments de la commune. Ce qui représente en points de comptage : 245 compteurs électriques, 95 comptages gaz et 300 compteurs d'eau.
Comment travaillez-vous ?
Pour m'aider, je m'appuie sur des agents-ambassadeurs de sobriété volontaires qui me rappellent les usages en cours dans leur service et les possibilités d'action. Je travaille en lien avec mon directeur de service et un technicien qui a une bonne connaissance du patrimoine de la commune. Je l'accompagne dès que je peux aller à la rencontre des agents.
Je participe aussi au diagnostic de consommation . Je m'appuie sur la facturation et les données de consommation. J'ai aussi accès aux données des plateformes des gestionnaires (Enedis, GDF). Ce sont des données brutes et chiffrées qui permettent de vérifier ce qui est facturé et s'il n'y a pas d'erreur. Il faut ensuite les mettre en lien avec les usages.
Par exemple, pour les terrains de sport notamment, on part de la consommation d'eau mais il faut la mettre en rapport avec la façon dont les agents s'arrosent, quand ils le font, comment (en mode automatique ou manuel) et pour quelles raisons ? Ces informations-là, seuls les agents peuvent les fournir.
C'est un métier challengeant
Pourquoi avoir choisi le service public ?
Ce sont vraiment les missions qui m’intéressaient plus que le fait de travailler pour le secteur public ou le privé. Je n’avais en tout cas aucun préjugé sur le service public.
J'aime le contact avec les gens et l’aspect environnement et énergie dans un cadre d’amélioration du mode de vie. Il faut être convaincu pour exercer ce métier sinon on ne peut pas sensibiliser les agents. Cela demande du tact pour ne pas être considéré comme la police de l’énergie.
C'est un métier challengeant dans lequel il faut faire preuve de tact et d'empathie tout en étant dans une réflexion technique.
Quel est votre parcours et votre formation ?
J’ai exercé pendant six ans dans le secteur pharmaceutique au sein d’un service service hygiène sécurité environnement (HSE). J’ai pris mon poste à la ville de Blois le 12 décembre 2021.
J’ai un DUT en génie biologique - option génie de l’environnement. J’ai aussi une licence en biologie science environnementale et j’ai une formation en qualité, sécurité et environnement (QSE).
Les métiers de l'environnement vous intéressent ?
Quelles sont les compétences requises pour ce métier ?
La polyvalence, car les missions sont amenées à évoluer en fonction des besoins, de l’actualité et des éventuelles anomalies détectées. Il faut une connaissance de la gestion des bâtiments, maitriser l’outil informatique, notamment Excel, car on manipule beaucoup de tableurs pour analyser les données.
Animer et sensibiliser les agents requiert aussi des aptitudes relationnelles. Et enfin, il faut de la motivation et de la conviction pour faire passer le bon message.
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Comment voyez-vous évoluer votre carrière au sein de la Fonction publique ?
Je débute mais j'envisage dans un futur proche de passer le concours pour être titularisé comme technicienne principale.
Ensuite, les options possibles pour moi peuvent être des fonctions de direction. Je peux aussi opter pour des postes de diagnostic et d'audit plus techniques.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui souhaite faire ce métier ?
Il faut vraiment être convaincu pour l'exercer. Un autre conseil qui m'est cher est que, si vous êtes timide ou réservé, ne vous dites pas que vous ne pourrez pas sensibiliser les autres. Car ce qui compte, c'est votre motivation à le faire.
Econome de flux
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