Les métiers de la communication territoriale : portrait de la profession
Le CNFPT a rédigé une note sectorielle sur la communication publique territoriale élaborée avec le réseau Cap’Com, pour une meilleure reconnaissance du métier. Ce travail a permis de mesurer et de faire reconnaître la dimension et les évolutions du métier.
« La communication publique relève d'une mission de service public en faveur d'une modernisation et d'une démocratisation de l'action publique qui permet l'échange et le partage d'informations d'utilité publique, le maintien du lien social et l'accompagnement des changements sociaux et citoyens », écrit le CNFPT dans sa note élaborée avec le réseau Cap'Com.
Outre la baisse des ressources financières des collectivités qui affecte directement le budget et les effectifs des services de communication, les professionnels du secteur observent que « l'évolution la plus marquante sur le champ professionnel de la communication publique tient à la place et au rôle croissant des citoyens-usagers dans la conduite des politiques publiques locales ». D’où une série d’impératifs comme « un nécessaire accompagnement et une communication sur les enjeux des nouveaux équilibres territoriaux et sur les nouvelles identités territoriales ».
Les communicants publics jugent aussi que « la communication interne et externe apparait de plus en plus comme un levier stratégique d'accompagnement des changements ». La communication doit être « de plus en plus centrée sur la relation citoyenne ».
Répondre à l’exigence citoyenne
Les communicants publics savent qu’il faut aujourd’hui être à l’écoute « d’une exigence citoyenne plus forte de réactivité, de transparence, vis-à-vis des services publics et de l'administration ». Cette écoute est notamment liée « aux modes de relation entre les usagers et l'administration qui se caractérisent par des attendus d'immédiateté des réponses et de réactivité d'intervention, de transparence et d'information dans la gestion publique locale».
Le « rapport "consumériste" à l'égard de l'offre de services publics oblige les collectivités à une adaptation constante de leurs services et à un attendu d'accessibilité 24h/24h des services publics via les services digitaux et mobiles ». Au numérique s’ajoute l’importance de la communication visuelle et de l’image, avec le recours de plus en plus fréquent aux supports vidéo et à des chaînes TV par internet.
Apparition de nouvelles fonctions
De fait, comme le souligne le CNFPT, ces changements impactent directement les métiers de la communication. De nouvelles exigences apparaissent, tout comme de nouvelles fonctions :
- une fonction d'animation dans la relation de proximité avec les citoyens, dans la diffusion des données et des informations liées à l'Open Data, dans la relation interservices
- une fonction de conseil et d'appui aux services internes et aux partenaires externes
- une fonction de veille, de benchmark et de prospective autant sur les modes de conduite de l'action publique que sur les évolutions sociétales et les attentes des usagers
- une fonction d'écoute, basée sur des outils de sondage et d'enquête du type baromètre, sur les réseaux sociaux, pour rechercher et objectiver des informations auprès d'un territoire et de publics qui deviennent eux-mêmes des ressources
- une fonction d'interface entre communication descendante et ascendante, entre l'interne et l'externe, entre l'échelon local et communautaire.
Profil des communicants
Cap Com’ a par ailleurs mené une étude afin d’en savoir un peu plus sur les communicants publics. La majorité d’entre eux (23 %) exercent dans une ville de 10 000 à 30 000 habitants environ. Seuls 17 % d’entre eux travaillent dans une ville de 500 000 habitants ou plus.
50 % sont titulaires de la fonction publique territoriale, sinon ils sont contractuels en CDI ou en CDD.
87 % des répondants se disent satisfaits de l’autonomie dont ils disposent dans la gestion de leur activité professionnelle, 76 % sont satisfaits du sens de leur travail et 77% apprécient l’ambiance au sein de leur équipe. Concernant la pression qu’ils ressentent à leur poste, les chiffres sont moins bons puisque seuls 49 % sont satisfaits, de même que seuls 60 % apprécient la quantité de travail. Les objectifs qui leur sont assignés semblent assez clairs mais ils dénoncent à 55 % les lourdeurs hiérarchiques et le manque de budget alloué aux actions qu’ils mènent (54 %).
Concernant les qualités attendues chez un bon directeur de la communication, pour 51 % avoir une vision stratégique arrive au premier plan. Il doit aussi savoir manager (19 %), maîtriser les techniques de communication (19 %), être capable d’anticiper, avoir du sens politique, savoir animer des réseaux, connaître le tissu local ou encore être créatif et gestionnaire.
>> Lire aussi : fiche métier chargé de communication dans la FPT
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