Les médecins scolaires

La Rédaction • mis à jour le
DOSSIER : Médecins dans la fonction publique

L'Education nationale fait partie des rares ministères à employer des médecins pour d'autres missions que celle d'exercer une médecine préventive auprès de ses agents.

Médecine scolaire

L'Education nationale fait partie des rares ministères à employer des médecins pour d'autres missions que celle d'exercer une médecine préventive auprès de ses agents. "Un médecin de l'Education nationale est chargé des actions de prévention individuelle et collective et de promotion de la santé. Ces actions sont menées auprès de l'ensemble des enfants scolarisés que se soit dans les écoles (maternelles ou élémentaires), les collèges ou les lycées", rappelle le ministère, sur son site internet.

Les médecins lauréats du concours sont affectés sur leur lieu de travail au sein des inspections académiques. Ils suivent une formation de 8 à 16 semaines à l’EHESP avant leur titularisation. Le contenu et la durée de celle-ci sont adaptés à l’expérience professionnelle de chacun au sein du système éducatif.

Principales missions des médecins scolaires

  • réaliser les bilans de santé obligatoires
  • élaborer des programmes prioritaires prenant en compte les pathologies dominantes et les facteurs de risques particuliers qu'il a identifiés sur son secteur. Il peut ainsi conduire des études épidémiologiques
  • contribuer à la formation des personnels et aux actions d'éducation en matière de santé auprès des élèves et des parents menées en collaboration avec la communauté éducative
  • concourir à l'adaptation et à l'orientation des élèves, notamment par la participation aux diverses commissions de l'éducation spécialisée.

La médecine scolaire est une médecine de prévention et de dépistage.

Focus témoignage : "Des champs d'intervention très variés"

Corinne Vaillant, secrétaire générale du SNMSU, Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (fédération Unsa Education)

"La plupart des médecins de l'Education nationale sont des statutaires : ils ont passé un concours pour pouvoir accéder à leur fonction et bénéficier d'une formation spécifique à l'Ehesp [Ecole des hautes études en santé publique]. A l'origine, il s'agit majoritairement de médecins généralistes ou de santé publique, parfois des pédiatres.

La spécificité de l'exercice de la médecine scolaire réside dans une approche très globale de l'enfant dans son développement personnel et environnemental. C'est une médecine de prévention avant tout, mais les médecins scolaires peuvent également être prescripteurs dans le cadre de ces actes de prévention.

Nos champs d'intervention sont très variés : l'exercice individuel auprès des enfants et des jeunes de la maternelle aux classes préparatoires comporte non seulement des examens systématiques, comme l'examen dit "d'admission de la sixième année" qui est une visite orientée sur la prévention des troubles de l'apprentissage, mais également de plus en plus d'examens à la demande.

C'est le cas, en particulier, lorsqu'il s'agit d'organiser une scolarité adaptée (projet d'accueil individualisé) pour les élèves malades chroniques ou en situation de handicap.

Nous travaillons ainsi beaucoup en concertation avec les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), avec qui nous participons à l'aménagement des examens des élèves handicapés.

De façon générale, nous travaillons beaucoup en équipe et en réseau, ne serait-ce qu'en raison de notre rôle dans la prévention collective et dans la mise en œuvre de projets d'éducation à la santé ou de promotion de la santé dans les établissements scolaires.

Nous regrettons, cependant, que notre corps professionnel soit oublié par les pouvoirs publics, à la fois en termes d'effectifs et de grille indemnitaire et statutaire. Depuis une dizaine d'années, nous constatons que les effectifs ne sont pas renouvelés, il n'y a pas de création de poste. On recense environ un médecin scolaire pour 10 000 élèves.

C'est beaucoup trop. Notre travail nécessite une approche individualisée ; or tous les élèves ne peuvent avoir accès à nos services. Nous répondons très souvent à des situations d'urgence et ne sommes pas assez dans la prévention. Il faudrait un médecin pour 4 500 à 5 000 élèves, idéalement 3 000.

Par ailleurs, nous souhaitons être reconnus en fonction de notre parcours professionnel, comme des spécialistes de santé publique ou de médecine générale. Nous avons, en effet, une approche clinique globale et de premier recours, qu’il est légitime de prendre en compte."

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