Jérôme, directeur des systèmes d'information, gère les outils numériques

En quoi consiste votre métier de directeur des systèmes d’information ?

Je gère l'ensemble des systèmes d'information (SI) de la ville d'Aix-en-Provence. Mon rôle est de veiller à la cohérence de ces systèmes d'information qui permettent aux professionnels de collecter, d'échanger des informations, de les stocker, etc. sachant qu'une ville regroupe jusqu'à 70 domaines d'activités distincts qui fonctionnent tous à l'aide de systèmes d'information spécifiques.

Chaque métier rencontre des nouveaux besoins, alors c’est à moi, avec mes collaborateurs, de les transformer en outils numériques adaptés. Pour mettre tout cela en musique, je pilote une direction de 50 personnes réparties en trois services. Je planifie et coordonne avec mes équipes les actions à mettre en œuvre, j'assure le suivi des projets en cours. J'ai aussi un volet innovation qui vise à rendre plus performants, faciles, simples d'utilisation, les systèmes d'information, notamment en introduisant des outils d'intelligence artificielle.

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À quoi ressemble une journée de directeur SI ?

C'est beaucoup de réunions, beaucoup de points d'étapes sur les projets. C'est gérer le budget de la direction aussi. Au quotidien, c'est veiller au bon équilibre de l'équipe, et donc à être le plus à l'écoute possible. C'est également rendre des comptes à sa hiérarchie et à ses élus sur l'avancée des projets. Enfin, c'est communiquer auprès des services pour que les gens comprennent ce que l'on fait.

Quel parcours vous a conduit à cette profession ?

J'ai fait un BTS informatique et une licence réseau et intelligence artificielle obtenue en 1990. La même année, à la suite de mon stage, j'ai été embauché à la ville d'Aix-en-Provence comme développeur sur le grade de technicien. J'ai ensuite gravi les échelons. Je suis devenu Responsable de la maintenance et des installations de la micro-informatique, puis Responsable de développement numérique avant d'occuper en 1998 mon poste actuel de directeur des systèmes d’information.

Pour évoluer sur ces différents postes, j'ai continué mes études en parallèle et obtenu un DEST (diplôme d'études supérieures techniques) d'ingénierie et de système d'information au Conservatoire national des Arts et Métiers. J'ai aussi obtenu un DESS (diplôme d'études supérieures spécialisées) en management des technologies et de l'information à l'IAE (Institut d'administration des entreprises) d'Aix-en-Provence. Une fois mon bac+5 en poche, je me suis présenté au concours d'ingénieur territorial que j’ai réussi en 1998. C’était une condition pour occuper mon poste sur le grade d'ingénieur territorial.

Quelles sont les compétences pour devenir responsable des systèmes d’information ?

Il y a une grande part d'agilité dans ce travail. Il faut de l'écoute ; avoir la connaissance des métiers de l'informatique, ce qui suppose une veille continuelle ; être organisé ; avoir de la rigueur ; bien gérer son temps, ce n'est pas le plus facile... Avoir aussi un réseau de gens du même domaine, de pairs, avec qui on peut échanger.

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Quelles sont les contraintes de votre métier ?

Il faut être le plus réactif possible tout en gérant de la complexité, ce qui nécessite beaucoup de travail de développement ; tenir compte des moyens humains et financiers, des contraintes réglementaires relatives à la protection des données, de la cybersécurité et de l'enjeu de la sobriété numérique... Je suis aussi d’astreinte tous les trois jours afin de répondre à des urgences, à des pannes de systèmes d'information, que ce soit la nuit ou le week-end.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre la fonction publique ?

Au départ, je suis venu un peu par hasard. Après, je pense que j'ai un peu l'ADN pour être à l'écoute des multiples problématiques d'une collectivité. Cette diversité est très intéressante, on ne la retrouve pas ailleurs, cela permet de toucher à de multiples domaines que ce soit l'état civil, les stades, la voirie, l'urbanisme, les RH, le conservatoire de musique...

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Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

J'ai la chance d'être à la fois dans l'opérationnel et le conceptuel, et de rencontrer des professionnels divers. C'est un métier où on se sent utile, on rend service, on apporte de la plus-value. Cela fait également plaisir d'avoir de bons retours.