Devenir inspecteur de l'environnement - Fiche métier

• Fonction publique de l’État
• Catégorie B
• Corps d’emploi indicatifs : technicien de l'environnement, technicien supérieur de l'environnement, chef technicien de l'environnement
• Salaire : entre 1 800 et 3 000 € brut mensuel selon le grade

Au service du bien commun, l’inspecteur de l’environnement s’emploie à limiter l’impact de l’homme sur la nature. Plus précisément, il fait respecter la réglementation visant à préserver les espaces naturels, la flore et la faune sauvage ; mène des actions de surveillance et de prévention toute l’année ; ou identifie et arrête les auteurs des préjudices écologiques.

Au nombre de 1 700 environ, les inspecteurs de l’environnement exercent leurs fonctions dans les services départementaux de l’Office française de la biodiversité (OFB) et dans les parcs nationaux, en métropole et dans les Outre-mer.

Leur temps de travail se répartit entre les actions de terrain et le travail administratif, la rédaction de rapports, de compte-rendu, etc. Ils travaillent parfois le week-end et peuvent être réquisitionnés la nuit.

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Compétences et savoir-faire de l’inspecteur de l’environnement

Ce professionnel est considéré comme le « policier de l’environnement ». A juste titre, car l’inspecteur de l’environnement dispose, peu ou prou, des mêmes compétences et savoir-faire que ceux du policier, notamment une bonne condition physique et psychologique, le sens de l’honneur, du service et de la justice. Il sait se faire discret, diplomate, autoritaire et réactif selon les situations. Autonome, il a aussi l’esprit d’équipe.

Assermenté auprès des tribunaux, cet agent public porte l'uniforme, ainsi qu’une arme de service dans les services départementaux de l’OFB (Office Français de la Biodiversité).

Doublé d’une âme de protecteur de la nature, le policier de l’environnement a développé une grande appétence pour les écosystèmes, la biodiversité, les espèces animales sauvages, etc.

Ce « gardien de la nature » doit pouvoir compter sur sa bonne capacité d’observation et d'analyse. Cette dernière sera d’autant plus affûtée que l’agent engrangera des connaissances sur l’hydromorphologie (qui s’intéresse à la dynamique fluviale et cours d’eau), l’habitat des espèces animales et protégées, les sources de pollution, etc. via l’expérience, en travaillant en équipe et par des formations.

Missions principales de l’inspecteur de l’environnement

En vertu du pouvoir de police administrative que lui confère sa profession, l’inspecteur de l’environnement contrôle la bonne mise en œuvre des réglementations relatives à la préservation de l’eau, des espaces naturels, des espèces, à la santé publique vétérinaire... A cet égard, les inspecteurs de l’environnement vont notamment vérifier, de manière inopinée, la conformité des permis de chasse et porter une vigilance accrue à la sécurité de la pratique.

Les inspecteurs de l’environnement vont aussi coordonner la collecte des données et la réalisation d’études sur l’état des espèces et des milieux naturels, le niveau de cours d’eau… Ces informations sont ensuite remontées aux décideurs pour élaborer les arrêtés sécheresse, par exemple, etc.

En amont des projets d’aménagement, les inspecteurs de l’environnement sont sollicités pour émettre des avis techniques sur les impacts potentiels des projets en question.

Disposant du pouvoir de police judiciaire, les inspecteurs vont rechercher et verbaliser les auteurs de pollutions, de décharges sauvages, etc. Ce qui les conduit à mener des enquêtes, sous l’autorité du procureur de la République.

Pour prendre en flagrant délit les braconniers ou trafiquants d’espèces sauvages menacées d’extinction, ils participent à des opérations de surveillance et de filature, avec la coopération d’autres services de police.

Quels concours et formation pour devenir inspecteur de l’environnement ?

Le métier est accessible par voie de concours interne ou externe.

Pour se présenter aux épreuves du concours externe, le baccalauréat suffit ou tout titre ou diplôme équivalent. Toutefois, force est de constater que 90% des lauréats ayant réussi le concours externe 2018 avaient un niveau d’étude bac+5 en environnement, agronomie ou foresterie.

Autre prérequis : le permis de catégorie B et une attestation prouvant son aptitude à parcourir au moins 50 mètres à la nage.

Une fois le concours en poche, le nouvel inspecteur effectue un stage d’un an pendant lequel il suit une formation à l’Office Français de la Biodiversité, alternant des enseignements théoriques en centres de formation et son service opérationnel au sein de son établissement d’affectation.