De la RSE à la transition écologique « Il y a du sens à œuvrer là où on l’on vit »
Laura Pires chargée de mission transition écologique à Châteauroux métropole (14 communes, 73 022 hab., Indre) nous raconte son parcours, du secteur privé au secteur public.
Après une formation généraliste à l’école de commerce de l’EM Lyon, Laura Pires débute sa carrière dans le marketing. En 2007, elle rejoint le groupe Casino, au sein duquel elle gravit les échelons : elle a ainsi exercé les fonctions de coordinateur marketing pour l’Amérique du sud entre 2007 et 2010, puis manager de la coordination internationale entre 2010 et 2012, une année charnière. « En 2012, les questions de transition écologique m’intéressaient et se structuraient dans les grandes entreprises : j’ai donc rejoint la direction RSE où j’ai occupé plusieurs postes », relate-t-elle. Elle rejoindra même la filière brésilienne du groupe pendant quatre ans. « Ces postes cumulent toute une partie structuration de la politique avec beaucoup de reporting extrafinancier et un rôle stratégique avec des projets concrets. Par exemple dans la grande distribution, sur le gaspillage alimentaire, la promotion du bio, les emballages, mais aussi des sujets RH comme l’égalité femmes-hommes, et pour le volet solidaire les dons à des associations, les arrondis en caisse, etc », énumère-t-elle. Pour autant, elle ressent un décalage entre certaines pratiques et ses valeurs : « Devoir prendre l’avion et faire s’envoler mon empreinte carbone me mettait dans un dilemme. J’avais envie de contribuer différemment ». Elle rentre alors en France et rejoint l’enseigne Franprix en tant que directrice de la responsabilité sociale et environnementale en 2018. Et c’est l’année 2023 qui marque un nouveau tournant dans sa carrière, lorsqu’elle rejoint la territoriale. « Après 15 ans pour de grandes enseignes, je commençais à être arrivée au bout de quelque chose, à avoir envie de poursuivre sur ces sujets RSE mais dans un autre secteur », évoque-t-elle. C’est chose faite : depuis mai 2023, elle est chargée de mission transition écologique à Châteauroux métropole, où elle s’est installée pour vivre.
« Un ancrage local et du sens au travail »
Plusieurs facteurs ont joué dans cette décision, notamment celui du sens et de la proximité : « L’ancrage local m’attirait, il y avait du sens à œuvrer là où je vis, et à traiter ces problématiques sous l’angle de la collectivité, au service de l’intérêt général », poursuit-elle. En terme de salaire, si la collectivité a fait un effort pour se positionner, elle a néanmoins consenti à une baisse de l’ordre de 30 % de sa rémunération. « En termes de congés et de qualité et d’équilibre de vie, je le mets aussi dans balance du package global. J’étais prête à faire ce choix », indique-t-elle.
Un choix qui l’amène à mobiliser de nouveaux leviers, puisque « de par les compétences de l’agglomération, cela touche de nombreuses politiques publiques : tel est le cas de la restauration collective avec la relocalisation de la cantine scolaire dans les écoles, là où auparavant, une unité centrale produisait 2500 repas qui étaient ensuite distribués dans chaque cantine où ils étaient réchauffés. « Les cuisiniers sont formés à la cuisine végétarienne, aux produits frais et bruts, ce qui va nous permettre de travailler davantage avec des producteurs locaux, et d’agir sur la réduction du gaspillage alimentaire en voyant plus précisément ce qui est consommé ou non », relève-t-elle.
Autre axe de travail : les mobilités avec la promotion de la journée sans voiture et du covoiturage, pour ce département assez rural où la voiture individuelle reste encore prédominante. Mais aussi la réalisation d’un bilan carbone et l’élaboration d’un budget vert. « L’intérêt d’un poste aussi transverse est de pouvoir accélérer des sujets que parfois les services techniques ou les élus n’ont pas le temps de prioriser. Je peux les impulser car j’amène un nouvel élan », constate-t-elle.
C’est aussi la découverte d’un nouvel écosystème et d’un nouveau fonctionnement pour celle qui n’avait jamais travaillé avec des élus ou d’autres instances comme le conseil départemental, l’État, l’Ademe...
Amener de nouvelles pratiques
Autant d’acteurs auprès desquels elle apporte sa propre valeur ajoutée, notamment une expertise poussée sur les questions de reporting extra financier, applicable à des dossiers tels que le rapport d’activité en matière de développement durable : « les entreprises sont plus avancées dans ces chantiers, et un tel document est très regardé par les investisseurs et les agences de notation. Contribuer à structurer le suivi des indicateurs, afin de mesurer précisément notre performance environnementale, amène de la fiabilité et du pilotage. Cela permet également de rendre le sujet plus tangible, objectif, et donc plus prégnant aux yeux de tous », conclut-elle.
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