De la fonction support à la culture « On peut faire de très belles carrières dans le secteur public »

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DOSSIER : Publi-rédactionnel

Aline Ridet, directrice générale adjointe éducation culture et attractivité, ne se prédestinait pas à la fonction publique. Jusqu’à ce qu’elle découvre au cours d’un stage l’univers des collectivités.

 

Portrait 4

Après des études à l’école de commerce l’ESSEC dont elle est sortie en 1989, Aline Ridet travaille d’abord pendant près de dix ans dans le milieu du marketing au service de multinationales américaines, d’abord CPC puis Kodak à partir de 1994 jusqu’en 2001. « Je ne me prédestinais pas tout à fait à la fonction publique », sourit-elle.

Elle s’interroge alors sur un tournant numérique qui tarde à se produire pour des raisons financières, et sur le fonctionnement d’un monde qui se financiarise, avec la pression des actionnaires et des bilans financiers clôturés tous les trimestres. « En parallèle, je développais des activités dans la culture, j’ai eu envie de changer de secteur, alors j’ai opéré un changement et j’ai suivi un master 2 gestion des institutions culturelles à Dauphine », évoque-t-elle. Grâce à la rencontre d’une professeure œuvrant au syndicat d’agglomération nouvelle (SAN) de Saint-Quentin-en-Yvelines, préfigurateur de la communauté d’agglomération, elle s’intéresse aux politiques culturelles déployées au sein d’un territoire et débute son parcours dans la territoriale par un stage d’administratrice des musées municipaux à Boulogne-Billancourt, en 2003.

Elle y sera ensuite directrice de la culture entre 2007 et 2009. Elle passe alors le concours de l’INET et choisit de se diversifier : elle entre comme directrice générale adjointe ressources à Saint-Germain-en-Laye, puis exerce comme adjointe au DGA ressources humaines à la région Ile-de-France, entre 2016 et 2022. Depuis septembre 2022, elle est la nouvelle DGA éducation, culture et attractivité du département d’Eure-et-Loir.

« Beaucoup de similarités »

« On me disait que dans la fonction publique, les processus de décision étaient lourds. Mais j’avais connu des process importants et des cycles de décisions pouvant durer longtemps dans le privé, donc cela ne m’a pas paru particulièrement le cas », témoigne-t-elle. « Dans le privé, j’étais payée pour prendre des décisions, dans le public, nous sommes là pour conseiller mais c’est l’élu qui prend la décision », observe-t-elle toutefois.
« Dans des multinationales américaines vous avez des actionnaires, dans le service public vous avez des administrés, des contribuables, des électeurs. Vous avez d’un côté la sanction du marché, de l’autre la sanction électorale. Mais finalement, gérer une organisation comporte beaucoup de similarités de part et d’autre », estime-t-elle.
Si gérer des équipes et des projets reste sensiblement similaire, « ce qui fait la différence c’est les règles de gestion propres aux administrations qu’il faut apprendre. Gestion de budget, de fonctionnement, d’investissement, de ressources, le droit est fondamentalement différent, avec des politiques achats qui ont des processus extrêmement encadrés et des règles très contraignantes », relève-t-elle.

La quête du sens

Un nouvel environnement dont elle a fait l’apprentissage par désir de trouver du sens : « j’ai quitté le secteur privé car je trouvais que la notion de rentabilité était trop présente. Dans le service public il y a un véritable sens, on est là pour aider un territoire, ses administrés », souligne-t-elle.
Néanmoins, en ce qui concerne le statut, à 58 ans, celle qui a fait le choix d’être titulaire confie ne pas savoir si elle referait le même choix aujourd’hui : « j’ai pensé que pour évoluer et prendre des postes à responsabilité, je devais m’intégrer dans la logique et jouer le jeu de passer les concours. Je ne tiendrai peut-être pas le même raisonnement aujourd’hui ».

Un choix conscient

Lors de son passage du privé vers le public, elle savait qu’elle « faisait un choix » en matière de salaire : « j’ai eu le levier de passer administratrice et être A+ pour ma négociation salariale, mais j’ai tout de même perdu en salaire, c’était un choix conscient, je l’ai fait en connaissance de cause », relate-t-elle.
Elle salue enfin la possibilité d’évoluer rapidement au sein de la territoriale, par rapport au privé : « Sur ces niveaux-là d’encadrement, la territoriale permet d’avoir rapidement des postes à responsabilité, y compris pour des profils sortant de formation, alors que dans le privé, cela me semblait beaucoup plus progressif. Je trouve que l’on peut faire de très belles carrières dans le public, et que cela joue aussi sur l’attractivité », conclut-elle.

Depuis notre échange, elle est devenue en octobre Conseillère technique au cabinet du ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l'action publique.

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