10 bonnes raisons de travailler en collectivité territoriale
La fonction publique territoriale peut offrir une parenthèse dans votre parcours comme une réelle carrière. Petite revue de détails des raisons qui font des collectivités des employeurs à ne pas négliger.
1/ Des métiers variés et concrets au service de l’intérêt général
Cela semble évident, mais rappelons que ce sont bien les collectivités qui administrent une partie de notre vie citoyenne. Ce qui fonde les missions de la fonction publique territoriale, c’est bien l’intérêt général. « Cela reste toujours gratifiant de voir que concrètement on remplit une fonction utile pour les usagers. On voit tout de suite ce que donne notre travail, ça c’est irremplaçable », témoigne Florence Mounier, adjointe administrative à Nantes Métropole.
De l’accueil à l’urbanisme en passant par les espaces verts, les médiathèques, les centres sociaux, les collectivités gèrent des enjeux qui impactent directement la vie des habitants et du territoire. Ainsi des actes d’état civil à la prise en charge des personnes âgés, les services publics de proximité gérés par les collectivités locales sont présents dans tous les domaines : transports publics, crèches, activités périscolaires, gestion des déchets, distribution de l’eau…Un terrain de jeu immense pour 254 métiers différents ! Et contrairement aux idées reçues il est possible de changer de profession ou de niveau de responsabilité tout en restant dans la même collectivité ou en choisissant une mobilité géographique.
2/ Un large choix géographique
Les collectivités représentent environ 40 000 employeurs répartis sur l’ensemble du territoire. Il est donc possible de trouver un emploi à proximité de son lieu de vie et d’opter pour le choix d’une commune, d’un département ou d’une région. A la différence de la fonction publique d’État où le concours décide de votre affectation, dans la Territoriale vous pouvez postuler dans la collectivité de votre choix. Charge ensuite à elle de valider le recrutement.
3/ Être au service de politiques publiques innovantes
Les collectivités font partie des acteurs majeurs des transitions. Qu’elles soient écologiques ou numériques. Des communes aux métropoles en passant par les Établissements public de coopération intercommunale (EPCI) et les intercommunalités, les organismes territoriaux structurent sur leur territoire des projets et des politiques de transition écologique. Si le débat politique se concentre surtout sur les institutions de l’État, les collectivités locales mettent en œuvre une part essentielle de l’action et de la dépense publique. Elles conduisent des projets d’urbanisme à fort impact pour le climat et la biodiversité, agissent dans le champ agricole, interviennent pour la préservation de la ressource en eau, de l’occupation des sols, des bâtiments, de la politique de la petite enfance… De façon globale, les collectivités territoriales sont les premiers investisseurs publics avec de 60 à 70 % de l'investissement public en France.
4/ Être proche du politique
A tous les niveaux de poste, travailler dans une collectivité suppose de se mettre au service d’un projet de politique publique portée par les élus. Vous évoluerez dans des équipes avec un management de proximité et toujours en lien avec les décideurs locaux.
5/ Un mode de management modernisé
En interne, les collectivités locales se sont adaptées au travail en mode projet, au design de service. Pour les plus ambitieuses, il faut savoir que le budget moyen d’une commune est souvent supérieur à celui d’une PME. Un directeur financier peut ainsi travailler sur des projets aussi divers qu’une crèche ou des logements sociaux, souvent dans la durée. La modernité réside aussi dans le fait de pouvoir naviguer entre différents domaines, en fonction des envies et des opportunités. « C’est peu connu des jeunes mais la Territoriale offre la possibilité de gravir des échelons et de faire des métiers différents. On peut passer de la comptabilité aux ressources humaines puis s’occuper demain de subventions et de finance », souligne Nouare Kismoune, DGS communauté d’agglomération de Saint-Julien en Genevois.
6/ Des possibilités de télétravail
Déployé dans la fonction publique, le télétravail s’est généralisé depuis la crise sanitaire. Quasiment toutes les collectivités proposent de 1 à 3 jours télétravaillables en fonction du poste et des besoins du service. Le travail à distance n’est pas limité à des postes administratifs, il peut se négocier pour certaines activités techniques qui le permettent.
7/ Oui, il y a des voies de promotion
La fonction publique territoriale demeure un modèle d'ascension sociale intéressant avec de nombreuses opportunités d'évolution par la voie du concours interne. Les fonctionnaires territoriaux appartiennent en effet à des cadres d'emplois et peuvent en changer par la voie des concours, mais pas seulement. L’idée selon laquelle les promotions ne se font qu’à l’ancienneté, est révolue. Il est également possible d'évoluer par une voie indirecte, sans concours à savoir par promotion interne. Celle-ci permet d’accéder - parfois par une période de stage - à des fonctions et à un emploi d'un niveau supérieur, à une échelle de rémunération plus élevée et à de nouvelles possibilités de carrière. Passer un examen professionnel permet aussi de s’inscrire sur une liste d'aptitude qui peut permettre une nomination dans un nouveau cadre d'emploi.
8/ Un cadre statutaire identique
Travailler dans une collectivité territoriale permet de bénéficier d’un cadre juridique identique à toutes les collectivités. Ce cadre pose des règles communes en matière de recrutement, de rémunération, de déroulement de carrière, de droits et d’obligation. Il vous garantit votre statut en cas de changement de structure mais il forme aussi un obstacle à l’établissement de règles d’avancement discriminatoires. « Il y [a ainsi] matière à pouvoir s’épanouir dans un univers de travail assorti de principes et de droits qui protègent le personnel », estime Marie, responsable de service.
9/ Venir du privé n’est pas un obstacle
Les voies d’accès à la fonction publique territoriale ne sont pas limitantes. Que vous soyez jeune, sans diplôme, tout juste diplômé ou en reconversion professionnelle après une expérience dans le privé, vous avez vos chances. Tous les recrutements ne s’opèrent pas par concours. Il y a la voie de l’apprentissage ou du contrat. De plus en plus de candidats dans les collectivités arriveraient du secteur privé. 51 % des nominations en collectivités concernent des contractuels. Il s’agit notamment de métiers, cadre ou technicien, qui demandent de l'expertise et où on ne trouve pas forcément de titulaires. Ces profils sont embauchés en général en contrat de trois ans et peuvent ensuite donner lieu à une pérennisation.
10/ Non, on ne gagne pas forcément moins
C’est un fait que la plupart des métiers de catégorie C n’atteignent pas des niveaux de salaire très élevés. Toutefois, en pratique, malgré l'existence de grilles de régime indemnitaire, beaucoup de candidats gardent une marge de négociation. En effet, le contrat dépend du poste, de l'expérience du candidat, de l'attractivité de la région et de la politique de la collectivité. Il faut également garder à l’esprit qu’il est possible de privilégier le sens de sa mission et l'intérêt de travailler pour une collectivité. Négocier un temps de travail plus réduit peut rendre le contrat et la rémunération proposée parfois très intéressants.
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