Les métiers du numérique qui recrutent le plus
Pour assurer la transition numérique de la fonction publique, l'Etat, les collectivités locales, les établissements hospitaliers et les établissements publics recherchent des talents. On vous dit lesquels.
L’arrivée des outils et des usages numériques bouleverse la quasi-totalité des pratiques professionnelle. Engagée dans une guerre des talents avec le secteur privé, l'ensemble de la fonction publique —l’Etat, les collectivités publiques territoriales et leurs établissements publics, ainsi que le secteur hospitalier— recherche en priorité des profils bien spécifiques.
"Parmi les services placés en première ligne, on compte non seulement les directions des systèmes d’information, la communication, les finances, mais aussi ceux des ressources humaines et des directions des achats", explique Aurélie Courtaudon, senior analyste, chez Markess, société d’étude experte en digital.
Le numérique est, de fait, l’un des rares secteurs où les administrations publiques et le secteur privé se disputent les mêmes profils. Avec une particularité pour la secteur public, quand même: celle-ci doit trouver des professionnels capables d’assurer l’interface entre le monde informatique, le numérique et le monde administratif.
Les recruteurs publics veulent des professionnels capables d’assurer l’interface entre le monde informatique, le numérique et le monde administratif.
Services informatiques cherchent développeurs
Sous l’effet de la transition numérique, les DSI (départements des services informatiques) de toutes les administrations, se transforment. Toujours dédiés à la maintenance d'un système informatique, ils doivent de plus "passer d’une logique de gestion centrée sur le back-office à une logique transversale et interopérable.
Les DSI doivent désormais se centrer sur des services opérationnels, conjuguer agilité et innovation, piloter les partenaires extérieurs et travailler avec les directions-métiers", assure Guy Mamou-Mani, coprésident du groupe Open.
Parmi les profils recherchés, on trouve des développeurs, des programmeurs et des ingénieurs informaticiens au niveau de formation élevé (diplôme d'une école d'ingénieur ou d'une université, de niveau master 2, ou bac+5).
> Lire aussi : Digital, nouveaux métiers, nouvelles compétences
Un nouveau métier: le délégué à la protection des données
L’entrée en vigueur, le 25 mai 2018, du Règlement européen sur la protection des données (RGPD) a officialisé la présence des délégués à la protection des données (DPO) dans les administrations. Considéré comme le successeur des correspondants informatique et libertés (CIL), ses missions et son niveau d’expertise ont été nettement renforcés par la nouvelle législation européenne. La désignation d'un DPO est en effet obligatoire pour les autorités ou organismes publics notamment.
Conséquence ? De nombreuses collectivités publiques territoriales et syndicats mixtes cherchent ce profil. Le délégué à la protection des données est devenu le chef d’orchestre de la mise en conformité permanente des traitements d’une administration aux règles de protection des données. Il lui incombe de sensibiliser les fonctionnaires comme les élus. Il exerce un important rôle de conseil et d’information auprès des responsables du traitement des données.
La profession est ouverte aux bac+4/5, avec un profil polyvalent ayant des compétences notamment en informatique, en cybersécurité et en droit des technologies de l’information. Une étude menée pour la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), en 2015, avait montré que les CIL proviennent de domaines d’expertise très variés (profil technique à 47%, profil juridique à 19% et profil administratif à 10%).
Data protection officer, data scientist, chief data officer et les spécialistes de l’open data : le nombre de décideurs publics qui recherchent ces profils a doublé en un an!
Les autres métiers des data
Une chose est sûre : tous les nouveaux profils recherchés sont en lien avec les "data", les données. A côté du data protection officer, il y a les data scientist, les chief data officer et les spécialistes de l’open data.
"Le nombre de décideurs qui souhaitent recourir à ces profils a doublé en un an", constate Aurélie Courtaudon, senior analyste, chez Markess. Les responsables ou chefs de projet open data se sont multipliés dans les administrations depuis l’obligation d’ouverture des données publiques prévue par la loi du 7 octobre 2016. Depuis, certaines administrations, à l’Etat comme dans les collectivités locales, se sont également dotés de chiefs data officers et de data scientists.
> Lire aussi : Le répertoire des métiers et compétences des systèmes d'information de l'Etat
Pour aller plus loin
> Devenir délégué à la protection des données, à lire sur le site de la CNIL
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