Philippe, DG à la transition numérique, développe des outils pour la collectivité et les citoyens

Quelles sont vos principales missions en tant que directeur délégué à la transition numérique ?

Ma responsabilité est de mettre en musique la stratégie numérique départementale pour développer de nouveaux usages et services à l’attention des habitants et des acteurs locaux. Ces services sont développés en lien avec les compétences de la collectivité, comme le social, l’éducation, les routes…

Le numérique n’est pas une fin en soi, il doit rester un outil, destiné à enrichir, ainsi qu’à approfondir et adapter les politiques publiques du département. Lorsque je lance un nouveau projet, je m’appuie sur la direction et les services concernés, et je sollicite autant que possible des acteurs locaux, comme des associations, des formations du supérieur, des fablabs.

Pouvez-vous donner quelques exemples de projets numériques ?

Nous avons mis en place une filière de recyclage d’ordinateurs portée par une association locale de réinsertion. Nous démarrons actuellement un projet de web TV dans un des collèges publics du département.

Nous travaillons aussi sur deux nouveaux outils. Une application mobile pour permettre aux personnes à mobilité réduite de repérer les places de parking dédiées disponibles et obtenir le meilleur trajet pour les rejoindre. Et un outil de surveillance en temps réel du niveau des rivières. Pour ces développements, je travaille en partenariat avec des établissements locaux de formations supérieures en informatique.

Je rédige les cahiers des charges pour des équipes d’étudiants et les accompagne sur la gestion de projet. Cela leur donne l’occasion de travailler sur des cas concrets de développement informatique.

Quel parcours vous a mené à ce poste ?

J’occupe la fonction de directeur délégué à la transition numérique depuis six ans. Auparavant, j’ai été le directeur des systèmes d’information du département pendant 19 ans. Après mes études et mon service militaire, j’ai fait un bref passage en cabinet de conseil, avant de passer un concours de la fonction publique et de rejoindre d’abord la mairie de Nanterre, puis le département du Territoire de Belfort. Il y a une multitude de problématiques à gérer dans le secteur public, au service de l’intérêt général. Cela fait sens pour moi.

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Comment travaillez-vous au quotidien ?

Je suis rattaché au directeur général adjoint des ressources. Je valide les pistes d’action avec les élus, puis je travaille directement avec le service métier concerné. Je rédige des conventions, des projets de délibération, des cahiers des charges, j’assure la gestion de projet. Au départ, j’aide à faire émerger une idée, puis j’accompagne les services pour la mettre en œuvre.

A quoi ressemble votre quotidien professionnel ?

Il n’y a pas de journée type. Je passe de la rédaction de cahiers des charges à du chiffrage, des notes pour les décideurs, de la réflexion sur les projets en cours. Le numérique porte de grands défis au sein d’une collectivité.

Les services développés doivent apporter une plus-value, créer du sens. Il y a aussi un enjeu autour du traitement des données, dans le strict respect du règlement général sur la protection des données, le RGPD. Et ce, toujours dans l’objectif de créer des services qui ont du sens pour les habitants.

Un conseil à donner aux jeunes qui souhaiteraient exercer un métier dans la transition numérique ?

Le mot-clé est la curiosité. Il faut mener une veille, se tenir informé des technologies qui émergent, savoir comment elles fonctionnent. La fonction permet de toucher à tous les métiers de la collectivité, de mener une grande variété de projets, d’être en contact avec les services en interne et des interlocuteurs externes. Il faut d’ailleurs avoir une bonne capacité relationnelle.