« Sur les postes d’éducateurs de jeunes enfants (EJE) et d’auxiliaires de puéricultures, on est en recrutement quasiment tout le temps ». Villeurbanne (Rhône), grande ville de plus de 148 000 habitants de la banlieue lyonnaise, est à l’image de bon nombre de collectivités en France quand il s’agit de recruter pour ses crèches.
La pénurie de personnel qualifié dans la petite enfance fait partie des défis que la ville, qui compte 13 crèches en régie directe, se doit de relever au quotidien. « En ce moment, nous recherchons quatre auxiliaires de puériculture sur des postes permanents, trois à quatre pour des remplacements longue durée, ainsi que trois éducateurs de jeunes enfants pour des remplacement longue durée et aussi une directrice de crèche, énumère Delphine Dollat, directrice en charge de la petite enfance à Villeurbanne, un service qui représente quelque 200 personnes. La période du mois de janvier est la plus creuse de l’année car en général, toutes les nouvelles diplômées ont trouvé un poste ».
Bientôt une équipe de remplaçants diplômés
Pour subvenir aux « petits remplacements », le service s’est doté d’une équipe dédiée. « Cela fonctionne bien mais nous avons l’obligation d’avoir 40% de diplômés par établissements et tous nos remplaçants n’ont pas forcément un diplôme d’auxiliaire de puériculture par exemple. Parfois, ils ont un CAP Petite enfance mais ils ne sont pas considérés comme diplômés mais comme adjoints techniques », détaille Delphine Dollat.
Du coup, en septembre prochain, le service petite enfance de Villeurbanne va se doter d’un deuxième volant de remplaçants, tous titulaire du diplôme d’auxiliaire de puériculture. « Cela fait 5 postes en plus à pourvoir », annonce la directrice. En priorité, la ville va recruter des fonctionnaires, venant parfois d’autres collectivités, des salariés issus du privé, ou des agents en CDD pour les remplacements.
Dès lors comment attirer ces nouvelles recrues ? « Nous avons recours à des sites payants, nous publions sur le site internet de la ville, nous faisons passer nos annonces dans un réseau d’écoles. Je pense que nous avons une marge de progression car nous n’utilisons pas encore la page Facebook de la ville ou les réseaux sociaux, or, cela nous aiderait peut-être à attirer un public jeune », propose-t-elle.
« Réduire le taux d’encadrement n’est pas la solution »
Villeurbanne est aussi en concurrence avec d’autres collectivités pour pourvoir ces postes. « Nous mettons en avant les valeurs éducatives portées par Villeurbanne, toutes les structures ont leur projet pédagogique, nous sommes attachés au vivre ensemble et à l’inclusion des enfants handicapés par exemple. Nous veillons à la continuité éducative en faisant le lien avec les enseignants après l’entrée à l’école. Nous accompagnons les familles les plus fragiles », confie Delphine Dollat.
Autre argument pour convaincre les futurs candidats, le « bien-être au travail », qui sera le thème cette année d’une journée de regroupement des 200 professionnels du service. Une politique de formation continue développée, des jours de congés un peu plus importants qu’ailleurs, des facilités pour obtenir des temps partiels sont autant d’arguments qui peuvent peser dans la balance. Delphine Dollat plaide pour une valorisation des métiers de la petite enfance qui passerait aussi par la rémunération. « Réduire le taux d’encadrement, ce n’est pas la solution à cette pénurie », conclut-elle.
Pour tout renseignements concernant ces postes à Villeurbanne, vous pouvez contacter Valérie Pornin, directrice-adjointe de la petite enfance en charge des ressources humaines au 04.26.10.60.03 ou par e-mail à [email protected].