« Après mon BTS assistante de gestion PME/PMI, j’ai déposé une candidature spontanée à la mairie de Pantin, se souvient Sophie Lorenz. J’ai été retenue pour un poste de remplacement au service recrutement, où j’ai travaillé directement avec la responsable du service. »
Confortée à ce poste après la période de remplacement, son travail consiste à répondre aux candidatures au sein de la collectivité, à effectuer les convocations aux entretiens, à constituer les dossiers de recrutement, et à les transmettre au service carrière qui prend le relai avant le service paie.
« Ce travail m’a vraiment plu car je travaillais en binôme avec ma responsable, qui me confiait des responsabilités, fait savoir Sophie. Mais je suis partie en congé maternité en 2011 et à mon retour, ma responsable était partie, une nouvelle était en place et des chargés de recrutement avaient été embauchés. Mon poste a donc consisté à n’avoir plus qu’un rôle de secrétariat en charge des recrutements. J’avais beaucoup moins d’autonomie. »
La mise en place de la gestion intégrée
A cette même période, la collectivité décide de la mise en place d’une gestion semi-intégrée du service carrière et paie avec des postes à pouvoir. « J’ai intégré le service comme gestionnaire carrière-paie en 2013, précise-t-elle. Agent de catégorie C, mon rôle consiste à m’occuper des contrats de travail, des arrêts maladies, de l’établissement de la fiche de paie, et du déroulement de carrière des agents. Le but est de faire en sorte qu’à partir du moment où il est recruté, l’agent n’ait plus qu’un seul interlocuteur pour la gestion de sa paie et de sa carrière. » Pour remplir cette fonction, Sophie Lorenz a bénéficié de formation sur la rémunération et sur les arrêts maladies. « Concernant le côté carrière, lorsque j’étais secrétaire au service recrutement, je partageais mon bureau avec mes collègues du service carrière, j’ai donc beaucoup appris à leur contact », souligne-t-elle.
Aujourd’hui Sophie a un portefeuille de 300 agents. « Le nombre d’agents par gestionnaire dépend des cas, indique-t-elle. Lorsque le gestionnaire gère des filières assez denses avec des agents aux carrières complexes, il aura moins de cas car plus de tâches à gérer. » Souvent, les agents la contacte pour avoir des renseignements sur leur fiche de paie, sur leur carrière, pour savoir où en est leur avancement d’échelon ou s’ils remplissent les critères pour les grades. « Depuis peu, nous nous occupons aussi de la retraite des agents, qui peuvent donc nous contacter pour une simulation ou pour que nous remplissions leur dossier si leur décision est prise », fait-elle savoir avant de conclure : « Notre poste nous confère une grande autonomie, c’est notamment ce qui le rend très intéressant. » A Pantin, ils sont six gestionnaires carrière-paie pour dix postes.