Devenir maître-chien dans la police, comme Sandra, monitrice

Sandra d'Alexis, monitrice de maîtres-chiens dans la police nationale : "J'ai été policière sur la voie publique pendant quatre ans, avant de passer les tests de sélection pour devenir maître-chien. C’est en côtoyant des collègues cynotechniciens de sécurité intérieure que cette spécialité m’a intéressée...,  d’autant que j’ai toujours aimé les chiens ! J’ai trouvé qu’il pouvait être intéressant d’être fonctionnaire de police et de bénéficier de l’aide d’un chien dans l’exercice du métier.

Tests de sélection pour le policier futur maître-chien

Pour intégrer la formation, le candidat doit passer un entretien oral devant un jury composé d’un responsable du Centre national de formation des unités cynotechniques de la police nationale (CNFUC), d’un ou deux moniteurs et d’un psychologue. Outre la présentation de notre carrière, on détaille nos motivations, nos connaissances du milieu et des chiens.

Il faut être en bonne condition physique et...  n'avoir aucune appréhension face au chien !

On doit aussi subir un test d'aptitude physique, composé d’un test de Cooper (qui mesure la capacité cardiorespiratoire), ou V02max, consistant à courir sur une piste d'athlétisme la plus grande distance possible en 12 minutes.)), qui permet de déterminer vos capacités physiques et physiologiques, un lancé de "medecine-ball" pour montrer notre tonicité et des tractions. Il faut être en bonne condition physique. Nos relations avec les chiens sont aussi testées.

Double formation au CNFUC

Après ces tests, je suis rentrée en formation en 2003 dans l’un des 12 pôles régionaux du CNFUC. J’ai fait ma formation de maître-chien en défense et intervention, et j’ai travaillé sur le terrain pendant un an. Mais à la base, je voulais faire de la recherche dans la lutte contre les trafics de stupéfiants... Et j’ai eu l’occasion de le faire. J’ai donc intégré le CNFUC pour être formée en tant que maître-chien dans le module "Recherche".

Après la validation de ce module, je suis retournée dans mon unité de base. Au bout d'un an, j'ai postulé pour devenir formatrice. J’ai donc été formée avant d'exercer en tant que dresseur. Après quelques années, j'ai demandé à devenir monitrice. Je le suis depuis 2008.

Evolution professionnelle : monitrice de maîtres-chiens

J’ai toujours aimé le travail de terrain, mais mon envie de transmettre est plus forte. Le métier de monitrice évolue sans cesse, on peaufine notre enseignement, on recense les évolutions sur le terrain, celles de la délinquance, et on ajuste pour répondre à ces besoins.

Venez aux journées "portes ouvertes" pour voir comment on travaille.

Je conseillerais aux collègues policiers qui envisagent de devenir maître-chien de rencontrer une unité, cela montre sa motivation. Surtout, ils comprendront qu’on n’est pas là pour s’amuser ! Les chiens sont là pour travailler, ils sont nos partenaires et on forme un binôme. Il faut en tenir compte. A celui qui ne fait pas partie de la police, je dirais : n'hésitez pas, venez aux journées portes ouvertes pour voir comment on travaille."