Devenir gendarme armurier, comme Georges
Georges Lagny est armurier à la gendarmerie de Villeneuve-d’Ascq. L'armée, c'est sa famille depuis le berceau, et il n'a jamais voulu la quitter. Et sa passion, ce sont les armes et la mécanique. Comment a-t-il pu en faire son métier, un métier qui l'a amené à faire le tour du monde ? Témoignage.
L'armée au berceau
Avec un père militaire et une mère personnel civil, le major Georges Lagny, armurier dans la gendarmerie à Villeneuve-d’Ascq (Nord), a côtoyé l’armée dès sa plus tendre enfance. Son père ne lui a pas seulement transmis un grand intérêt pour cet univers professionnel. Fervent chasseur, il lui a aussi légué sa passion pour les armes. Pourquoi ne pas allier les deux pour exercer son métier ?
"Déjà, enfant, j’aimais l’ambiance qui régnait au sein de l’armée, la camaraderie, la solidarité", se rappelle le major Georges Lagny. Dès le lycée, sa décision est prise : il sera armurier dans l’armée. Mais sa myopie l’empêche de rejoindre l’armée de terre. Qu’à cela ne tienne ! En 1980, après avoir passé le concours, il intègre l’armée de l’air en tant que sous-officier, et part faire sa formation à l’école de Nîmes. Il poursuit avec l’école technique de l’armée de l’air (ETAA) à Rochefort, et sort major de sa promotion, "parce que j’étais dans mon élément".
Premiers postes : les avions de chasse
Sa première mutation a lieu sur la base militaire de Creil (Oise), où il est affecté à l’escadron de chasse pour s’occuper des Mirages F1. Après quelques années, il est muté pour le même travail à Reims.
"L’armement sur un avion de chasse comprend les canons, les missiles, les roquettes, les bombes, et le siège éjectable qui fonctionne avec de la poudre, explique-t-il. Je m’occupais de la pose et de l’entretien." Il a également participé aux campagnes de tirs canons, de tirs missiles et de tirs roquettes qui permettent aux pilotes de valider leur habilité à tirer.
De Mirages en Mirages - Georges Lagny poursuit sa route et s'arrête à Cambrai, au sein de l'atelier 2e échelon missile, puis à l’escadron de chasse 2/12 Picardie, pour travailler sur les Mirages 2000.
Pour chaque poste, on est affecté à un type d’avion en particulier. On acquiert les compétences après avoir suivi une formation spécifique au sein de l’école technique.
Son métier au sein de l’armée de l’air l'amène à découvrir d’autres contrées : ex-Yougoslavie, Kosovo, Qatar, Arabie Saoudite, Europe de l’Est notamment. Car la liste est longue. "J’ai quasiment fait le tour du monde avec l’armée", se réjouit-il.
De l’armée de l’air à la gendarmerie
Mais en 2000, c’est la déception. Une affectation ne correspond pas à ses attentes. "J’ai été muté à Brétigny-sur-Orge (Essonne) où je suis devenu animateur logistique. Cela ne me plaisait pas du tout car je n’exerçais plus mon métier d’armurier." Au même moment, la gendarmerie cherche des spécialistes en armement et des pyrotechniciens. "J’ai passé un entretien, et j’ai intégré l’état major de Villeneuve-d’Ascq en juin 2002."
Depuis cette date, il est le chef de l’atelier armement-munition-observation-protection. "Mon travail consiste à entretenir et réparer les armes de la région de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais Picardie et de l’administration pénitentiaire", précise le licencié en tirs. Les responsabilités sont importantes.
Il faut faire attention à l’armement, au suivi et à la gestion des munitions.
Ce qui lui plaît plus que tout : la mécanique. "Pour les armes anciennes, c’est de la mécanique de précision. Ceux qui les ont conçues ont vraiment eu de très belles idées." Et d’ajouter : "C’est un métier très plaisant, j’ai eu une belle carrière." Car d’ici quelques mois, le major Georges Lagny va devoir raccrocher. Au 1er janvier 2016, il sera à la retraite. "J’ai demandé à faire de la réserve, car je ne veux pas couper le cordon comme cela, ce n’est pas possible de partir du jour au lendemain."
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