Analyste des débats au Sénat : la synthèse officielle des séances publiques

Recrutés au compte-goutte et sur concours, les analystes des débats du Sénat travaillent au Service du compte rendu analytique (CRA) qui comprend dix-sept membres.

Appelés jusqu’en 2007 "secrétaires des débats", ces fonctionnaires de catégorie A rédigent des comptes rendus "analytiques" des séances publiques, à moitié ou au tiers des interventions, dans lesquels ils restituent le style des intervenants, les mouvements de séance, les résultats des votes.

Mis en ligne dans les trois heures, et destinés essentiellement aux parlementaires, au gouvernement et à la presse, leur version papier est ensuite distribuée au moins une demi-heure avant la séance suivante.

Les analystes des débats établissent aussi le procès-verbal de certaines réunions de commissions et de groupes de travail.

Profil des analystes des débats du Sénat

Il leur est demandé une maîtrise parfaite de la langue française et des outils informatiques et une culture générale étendue.

Les candidats sont généralement titulaires d'une licence et d’un diplôme d'institut d'études politiques ou de plusieurs licences (droit public, science politique, sciences économiques, droit privé...) ou d’un master 2.

En pratique, ceux qui sont reçus ont souvent suivi une formation littéraire approfondie (école normale supérieure ou agrégation de lettres).

Concours de recrutement des analystes des débats

Il comprend des épreuves de présélection, d’admissibilité et d’admission, écrites et orales, ainsi que des épreuves sportives. Il est organisé en fonction des besoins, dans des délais restreints de préinscription, retrait de dossiers et dépôt de candidatures. Pour en être informé, il est conseillé de se rendre régulièrement sur le site du Sénat, rubrique "Travailler au Sénat" et de consulter les annonces publiées dans la presse nationale.

Rémunération des analystes des débats.

Le traitement indiciaire, équivalent à celui d’un administrateur, commence à environ 5 000 euros net mensuels, indemnités de sujétion particulière comprises (5 600 euros après titularisation, au bout d'un an).