La décision de la réouverture des établissements d’accueil du jeune enfant a été guidée par deux principes selon le gouvernement :
• Le respect des recommandations sanitaires formulées par le haut conseil à la santé publique.
• Le souci de donner aux crèches, aux assistants maternels et aux communes la plus grande flexibilité possible afin que les professionnels puissent accueillir les jeunes enfants avec la même attention et la même disponibilité qu’ils le font d’habitude.
Une organisation « adaptée » aux contraintes sanitaires
« Comme annoncé par le Premier ministre, l’accueil des enfants se fera en crèche et en maison d’assistantes maternelles dès le 11 mai et sera organisé par groupe de 10 enfants en veillant à ce que chaque groupe ne se rencontre pas.
Cette organisation de l’accueil par groupe de 10 enfants a été appliquée dans les crèches mobilisées pour accueillir les enfants des personnels prioritaires pendant la crise. C’est aussi la règle qui est fixée pour les enfants accueillis à l’école maternelle. »
On se doute de la difficulté à mettre en place un tel protocole, surtout en crèches, pour que les tout-petits ne se rencontrent pas.
« Cette contrainte dictée par la situation sanitaire obligera probablement certaines crèches ou certaines maisons d’assistants maternels à devoir faire des choix dans l’accueil des enfants. Pour les y aider, le Gouvernement, après consultation des parties prenantes, a défini certaines priorités, les gestionnaires des crèches et les assistantes maternelles étant les seuls décisionnaires de l’accueil »
• Les enfants des personnels en première ligne, comme cela a été le cas pendant tout le confinement. L’accueil de ces enfants constitue une priorité absolue et des solutions de garde continueront d’être trouvées pour les professionnels ne pouvant pas recourir à leur mode de garde habituel
• Les enfants des enseignants.
• Les enfants de parents isolés et de familles monoparentales.
• Les enfants dont les parents travaillent tous les deux et ne peuvent pas télé-travailler.
Port du masque obligatoire
Les professionnels de la petite enfance devront porter un masque « grand public » pour s’occuper des enfants, dès lors que la distance physique d’un mètre ne peut être respectée. Et oui, comment respecter une distance d’un mètre quand on s’occupe de jeunes enfants ?
• Les conseils départementaux sont encouragés à distribuer des masques aux assistants maternels en exercice.
• Les gestionnaires de crèche sont chargés de l’équipement en masques de leurs professionnels. Chaque commune, au-delà de l’approvisionnement en masques des établissements dont elle est gestionnaire ou qui lui sont liés par une délégation de service public ou un marché public, soutient les établissements en difficultés pour leur approvisionnement en masques, le cas échéant à titre temporaire.
• Dans chaque département, le préfet organise l’appui de l’Etat aux collectivités qui ne sont pas en capacité de disposer de masques en nombre suffisant, en les fournissant en masques.
La situation que nous traversons commande l’extrême vigilance de chacun. Celle des professionnels de la petite enfance mais aussi celle des parents. « Il sera ainsi demandé aux parents de veiller à l’état de santé de leurs enfants, par une prise régulière de température, et de ne pas mettre leur enfant à la crèche ou chez l’assistantes maternelles s’il présente des symptômes. »
Il ne reste plus qu’à souhaiter bon courage aux professionnels de la petite enfance…