Les salaires des aide-soignants revalorisés
Les accords de Ségur revalorisent les salaires des soignants. Les personnels paramédicaux de la fonction publique hospitalière, dont les aides-soignants, vont être augmentés à partir du mois d’octobre 20.
228 euros net en début de carrière, 651 euros net en fin de carrière. Ce sont les montants qui viendront s’ajouter à partir d'octobre 2021 aux salaires actuels des aides-soignants, dans le cadre des accords du Ségur de la santé, le plan pour l’hôpital démarré à l’été 2020 par le gouvernement. Des revalorisations salariales qui ne sont pas anodines.
D’après les informations du ministère de la santé, le salaire d’un aide-soignant, après un an de carrière, passera de 1 532 euros net par mois avant les accords, à 1 760 euros net mensuel. Après cinq ans de carrière, le salaire sera valorisé avec le Ségur de 261 euros net, passant de 1 577 à 1 838 euros. Les professionnels expérimentés, après vingt ans de carrière, seront payés 2 334 euros net, contre 1 999 euros avant. Et en fin de carrière, les aides-soignants de la fonction publique hospitalière toucheront 2 954 euros, contre 2 303 euros net avant ces accords. Pour parvenir à ces progressions de rémunération, le gouvernement a actionné deux leviers. Une revalorisation salariale de 183 euros net, qui correspond à un complément de traitement indiciaire de 49 points d’indice majoré.
Deuxième levier, le passage du métier de la catégorie C, à la catégorie B. C’est ce passage qui permet une progression significative de la rémunération avec l’ancienneté. « Ce n’est pas un one shot, mais une revalorisation de toute la carrière, c’est important pour fidéliser les professionnels », souligne Aurélie Roux, responsable du pôle ressources humaines de la Fédération hospitalière de France (FHF).
Redonner de l’attractivité
Le changement de catégorie de C à B implique aussi une modification des conditions de la formation initiale. « Les travaux de réingénierie de la formation d’aide-soignant en vue de rejoindre la catégorie B préexistaient au Ségur, et c’est un point important pour le métier », souligne Aurélie Roux. Parmi les changements envisagés dès la rentrée prochaine, un allongement de la durée de formation, qui passera de dix, à douze mois, et des modalités qui permettront de faciliter l’accès au parcours en apprentissage. Les annonces du Ségur de la santé permettent de redonner de la valeur au métier et d’apporter une réponse au manque d’attractivité du métier, sur le plan salarial. « Le constat que nous faisons depuis plusieurs années était une perte d’attractivité du métier d’aide-soignant, un intérêt moins marqué des candidats pour la profession », remarque encore Aurélie Roux.
200 000 aides-soignants seront concernés par les mesures. Les mêmes mesures s’appliquent aussi aux auxiliaires de puériculture qui appartiennent au même corps de métier. Par ailleurs, pour former plus d’aides-soignants et répondre aux intentions du gouvernement d’embaucher 7 500 infirmiers et aides-soignants, beaucoup d’initiatives sont enclenchées au niveau local par les agences régionales de santé, Pôle Emploi et différents acteurs de la formation.
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