Après ses études d’infirmière débutées à l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Monaco en 2010 et terminées à Sarreguemines (Moselle) en 2013, Emilie Ria a présenté le concours de l’école de puériculture. Une formation qu’elle a effectuée de janvier à décembre 2014 à Metz. « J’ai ensuite été embauchée au service de médecine infantile du CHRU de Nancy », raconte-t-elle. Ce service prend en charge les enfants de la naissance à l’adolescence pour tout type de pathologies : de la découverte du diabète à la maladie chronique, en passant par les problèmes psychiatriques ou les troubles neurologiques. « Nous prenons en charge les enfants pour toutes les pathologies qui peuvent être rencontrées dans l’enfance et pour lesquelles il faut un diagnostic ou une hospitalisation, qui peut être régulière en cas de maladies chroniques », précise-t-elle.
En général, la puéricultrice travaille en binôme avec l’auxiliaire de puériculture. « Nous accompagnons l’enfant et les parents dans les soins d’hygiène et de confort, explique-t-elle. Nous sommes présents pour observer l’enfant, son développement, des troubles ou un handicap éventuel. » La puéricultrice a aussi pour mission d’exécuter les prescriptions médicales pour les actes techniques types prises de sang, réfection de pansements, transfusion, alimentation par sonde, calcule des rations alimentaires pour adapter l’insuline, préparation, administration et surveillance des thérapeutiques. « Nous veillons à ce que l’enfant continue à se développer dans les meilleures conditions possibles malgré l’hospitalisation, fait savoir Emilie Ria. Notre rôle est aussi d’inclure les parents dans les soins en fonction de leur choix. Nous sommes vraiment sur un fonctionnement en triade avec l’enfant et les parents au cœur du soin. »
Des compétences spécifiques
Emilie Ria a exercé dans ce service jusqu’en mars 2015 avant d’intégrer le service de néonatalogie du même hôpital. « Les patients pris en charge sont différents puisque nous nous occupons soit des prématurés, soit des bébés nés à terme mais qui ont une adaptation à la vie extra-utérine qui ne se déroule pas correctement, soit des enfants présentant des problèmes non-opérables et que nous accompagnons en fin de vie », fait savoir la puéricultrice.
La néonatalogie couvre plusieurs unités à savoir les soins intensifs, la réanimation et la médecine néonatalogie. « Dans le service, nous tournons sur toutes les unités sur de longues périodes pour créer un lien de confiance avec les enfants et leurs parents, explique Emilie Ria. Cette organisation me convient parfaitement car cela me permet d’effectuer aussi bien des actes techniques que de l’accompagnement. »
Et de poursuivre : « A l’origine, je voulais travailler en maternité. J’ai été embauchée en médecine infantile en renfort pour les bronchiolites. Puis mes supérieurs m’ont proposés la néonatalogie et son unité kangourou. Je peux donc également suivre les mamans et les bébés dans un accompagnement à la parentalité et à la prévention, ce qui constitue notre cœur de métier, comme à la maternité. » Contrairement aux infirmières « généralistes », les puéricultrices ont un œil plus attentif à l’observation l’enfant et à son développement. « Depuis 2009, la formation d’infirmière n’évoque plus la pédiatrie, les jeunes diplômées n’en ont donc aucune notion, regrette Emilie Ria. La profession se bat pour obtenir, comme les infirmières de bloc opératoire (Ibode), des actes exclusifs afin que les infirmières qui sortent d’Ifsi ne se retrouvent pas à accomplir leurs premiers actes techniques sur des enfants. »