Devenir gendarme secouriste en haute montagne - Sarah Chelpi, première commandante de PGHM

Séverine Cattiaux • mis à jour le
DOSSIER : Travailler dans la sécurité

Sauver des vies, c’est le quotidien de Sarah Chelpi. En août 2016, la jeune capitaine poursuit son ascension et se hisse au poste de commandante de Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). C'est la première fois qu'une femme prend les commandes de cette unité spécialisée.

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(Mise à jour le 26/06/2020) A 32 ans et après 7 ans d’activité dans la gendarmerie, Sarah Chelpi mène une carrière exemplaire, en qualité d’officier. En prenant son troisième poste à l'été 2016, elle est la première commandante d’unité spécialisée de montagne, celle de Saint-Sauveur-sur-Tinée, dans les Alpes-Maritimes. "Il est vrai que le parcours est exigeant et long. Il y a de plus en plus de femmes dans les unités de montagne", se réjouit Sarah Chelpi. Pour autant, la jeune Cannoise n’a pas perdu de temps, ni ménagé ses efforts pour décrocher tous les diplômes requis (lire encadré). Une performance, Sarah étant par ailleurs maman d’un petit garçon et bientôt d’une petite fille.

Après l'école des officiers, Sarah dirige deux brigades

A la sortie de l’école des officiers de Melun (EOGN), en août 2009, Sarah Chelpi prend les rênes d’une communauté de brigades (COB) à Megève, en Haute-Savoie. Pendant quatre années, elle va diriger deux brigades : celles de Megève et de Saint-Gervais-les-Bains. En même temps, elle approfondit sa connaissance de la montagne. Un univers qui lui est familier.

J'ai un bon niveau de ski, et la montagne m’attire depuis très longtemps.

Secours en montagne été… comme hiver

"A la base, je n'envisageais pas de faire du secourisme en montagne. Mais à force de côtoyer des secouristes lorsque j'occupais mon premier poste, une lueur est née",  reconnaît Sarah.

En août 2013, après Megève, direction : Briançon, où elle intègre le PGHM, en tant qu'adjointe au commandant de l'unité. Elle occupe ce poste depuis 3 ans. Lors de sa première année à Briançon, elle parachève sa formation en suivant "beaucoup de stages" et elle obtient le brevet de secourisme en montagne hiver (montagne) et été (canyon), assorti du module "commandement d'unité spécialisée". Sarah Chelpi peaufine, par ailleurs, ses connaissances dans la police judiciaire en montagne.

Je prends mon tour de permanence à l’hélicoptère.

A compter d’août, à Saint-Sauveur-sur-Tinée, la jeune femme prend les commandes du PGHM. "Ma mission va consister à diriger une équipe d’une quinzaine de personnes, à gérer les ressources humaines, le planning, etc. Il y aura un temps de prise en main nécessaire", déclare-t-elle. En outre, elle continuera les missions de sauvetage. Aujourd’hui, en tant que capitaine, elle intervient à part égales de ses coéquipiers, sur le terrain. "Je prends mon tour de permanence à l’hélicoptère. Et nous partons en binôme secourir des gens en montagne, quel que soit le temps, quelle que soit la nature du secours."

Maîtriser les manip' de cordes pour aller chercher quelqu’un dans une crevasse...

"C'est un métier exigeant où il faut toujours être prêt à intervenir dans n'importe quelles circonstances". Les gendarmes secouristes doivent maîtriser les "manips de cordes" pour être capable "d’aller chercher quelqu'un dans une crevasse". Ils doivent savoir utiliser leur matériel à bon escient : un treuil, un bipode, des brancards, etc. "Il faut savoir s'en servir et les monter rapidement pour ne pas perdre de temps et être le plus efficace possible."  Evidemment, le secouriste doit exécuter les gestes de premiers secours sur la victime…

Sauver des vies, c'est une question de minutes

"Il est essentiel de se maintenir en condition opérationnelle, du point de vue technique comme du secourisme", indique Sarah Chelpi. "Il faut toujours mettre à jour ses connaissances et être au fait des techniques les plus récentes et les plus efficaces pour sauver le plus rapidement les gens, indique-t-elle. Parce que, sauver une vie, c'est une affaire de minutes". Les équipes s’entraînent régulièrement.

Avalanches et manteaux neigeux n'ont aucun secret pour elle !

Le gendarme secouriste doit posséder une fine connaissance du milieu où il intervient. Ce qui signifie, en hiver : comprendre les mécanismes du manteau neigeux, des avalanches..., connaître sur le bout des doigts le relief du massif, notamment. "Parce que, quand on recherche des gens perdus, il est important d’avoir une idée des itinéraires qu’ils auraient pu suivre."

Dans les Alpes-Maritimes, à Saint-Sauveur-sur-Tinée, Sarah Chelpi interviendra davantage en milieu aquatique, en particulier pour faire du sauvetage dans les sites de de canyoning. "Le 06, c’est mon département, je le connais très bien. Mais il y a toujours des choses à découvrir et il faut un peu de temps pour s'approprier un territoire et connaître les différents acteurs du secours", commente la future commandante.

Formation

 

Intégrer le peloton de gendarmerie de haute montagne, avec quels diplômes ?

A Mégève, elle tire profit de la proximité du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix, pour y passer tous les examens internes de la gendarmerie, qui vont lui permettre d’intégrer le PGHM. Elle prend sur son temps personnel pour suivre les formations ad hoc.

"J'ai eu la chance d'avoir été appuyée par mon commandant de compagnie. Grâce à lui, j'ai pu dégager des créneaux pour m'entraîner", souligne Sarah Chelpi. Elle décroche d’abord le certificat élémentaire été et hiver, où l’on apprend les bases de l'escalade, du ski de randonnée, comment s'orienter en montagne, aussi appelé CEM (certificat élémentaire "montagne", formation de 4 semaines), puis le diplôme de qualification technique montagne, aussi appelé DQTM (diplôme de qualification technique montagne, 12 semaines), avant d'obtenir le diplôme de premier secours de niveau II , une première approche du secours en milieu montagne.

Titulaire d'un Master 2 en droit pénal de l'université d'Aix-en Provence, Sarah Chelpi a choisi cette formation pour ensuite "intégrer un service de police ou de gendarmerie". A l'issue de son Master, elle réussit le concours d'officier de gendarmerie. Elle passe deux ans à l'école des officiers de la gendarmerie à Melun de 2007 à 2009 où elle opte pour la dominante "sécurité publique générale".

Pour travailler en PGHM, il faut aussi obtenir le BSM (brevet spécialiste montagne - 16 semaines), le CéFEO (certificat de formation d'encadrement professionnel, 4 semaines) et le BCOES (brevet de commandant des opérations d'enquête et de secours, 2 semaines).

 

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