Claire, chargée d’études voirie, rénove les routes et ponts de Corrèze

Quelles sont vos principales missions ?

Je suis chargée d’études voirie et ouvrages d’art au conseil départemental de Corrèze. Je travaille au sein du service ingénierie et travaux de la Direction des routes. Nous avons en charge la construction et la réfection des voiries départementales, des ponts, des murs de soutènement, de tous les ouvrages d’art. Je suis les chantiers, de A à Z : les études, la conception, le suivi des travaux, la livraison, etc. C’est passionnant.

Votre métier est fortement impacté par les enjeux de transition environnementale…

En effet. Nous travaillons, notamment sur les ponts et réfection de routes, en lien avec les services de l’environnent du département. Il y a aujourd’hui, et c’est très bien, beaucoup de contraintes à respecter en matière d’environnement. Nous devons systématiquement prendre en compte cette dimension environnementale : comment éviter le risque pollution lors des chantiers, comment préserver la faune et la flore, etc.

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Quel est votre parcours ?

Je suis paysagiste de formation, j’ai une licence aménagement paysager. J’ai d’abord travaillé quatre ans à la Teste-de-Buch (Gironde) comme technicienne Espaces verts et espaces publics. J’ai par exemple conçu les projets de réfection ou aménagement d’un stade de foot, de deux city-stades, d’un square…

J’ai ensuite rejoint la Corrèze, ma région d’origine. Là, j’ai pris un poste de responsable du pôle espace public, où j’ai managé pendant quatre ans une équipe de 40 agents des services Espaces verts, voirie, propreté, signalisation et insertion.

Et depuis la rentrée 2023, je suis chargée d’études voirie et ouvrages d’art au conseil départemental de Corrèze.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre la fonction publique territoriale ?

Au départ, c’était par pur hasard. À la fin de ma licence, je cherchais un poste aussi bien dans le privé que dans le public. Il y a eu cette opportunité à la ville de la Teste-de-Buche, je l’ai saisie et je ne regrette pas.

Aujourd’hui, je rénove des routes, des ponts, des ouvrages que tout le monde utilise… Je me sens utile. Cette notion de service public est devenue primordiale pour moi. Désormais, je souhaite rester dans la fonction publique territoriale (FPT) et continuer à évoluer.

Je suis entrée en tant que catégorie C, car la FPT, malheureusement, ne reconnaît pas les diplômes. J’ai donc dû passer des concours. C’est un vrai défi à chaque fois. J’ai réussi le concours il y a deux ans de technicien, catégorie B. Et je vais préparer cette année le concours de technicien principal 2^e classe (B).

Quelles sont les compétences indispensables pour devenir chargée d’études voirie ?

La motivation, l’envie, l’adaptabilité. Ce sont des métiers qui évoluent sans cesse, qui nécessitent de se tenir au fait des dernières normes, des dernières techniques, etc. Et il faut aussi, évidemment, avoir une forte conscience environnementale.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite se diriger vers ce métier ?

N’ayez pas peur ! La voirie, les ouvrages d’art, cela peut faire peur car ce sont des domaines qui nécessitent beaucoup de connaissances techniques, par exemple sur la portance des routes, les granulats, etc. Mais tout s’apprend. Et c’est très intéressant !