Vidéos : les métiers du grand âge

A l’heure où le gouvernement organise, au premier semestre 2011, un grand débat national pour réformer la prise en charge de la dépendance, EmploiPublic.fr a choisi de vous présenter

Parce que ce public est de plus en plus nombreux (en 2009, plus d’1,1 million de personnes bénéficiaient de l’allocation personnalisée d’autonomie - APA) et qu’il a besoin de soins et d’aide, tant à domicile qu’en établissement, ce secteur ne cesse de recruter.

En 2006, un rapport évaluait les besoins en personnel pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes et estimait qu’au total entre 342 000 et 360 000 postes seraient à pourvoir entre 2005 et 2015 (entre créations d’emplois et remplacement des départs à la retraite - 26 % des effectifs pour ces derniers).

Nombre de ces postes relèvent de la fonction publique, notamment dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou les centres communaux d’action sociale (CCAS).

Assistante sociale

Sandra Chanteranne, assistante sociale spécialisée auprès des personnes âgées, pôle gérontologique du CCAS de Fontaine (Isère).

Sandra Chanteranne décrit son quotidien d’assistante sociale spécialisée auprès des personnes âgées, un service qui est proposé par certains CCAS dans leur pôle gérontologique :

Suivi des personnes âgées dépendantes de la commune, notamment par des visites à domicile ; travail de prévention et rencontres avec les familles ; élaboration de plans d’aide liés à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), en concertation, en cas de fin d’hospitalisation, avec les assistantes sociales des établissements hospitaliers.

Infirmière

Sylvie Darret, infirmière auprès de personnes âgées semi-valides, dans l'établissement public de gérontologie de Marines (Val-d'Oise).

Sylvie Darret décrit son quotidien d’infirmière auprès de personnes âgées semi-valides, dans un établissement public de gérontologie :

Listing et distribution des médicaments, soins (pansements, injections), surveillance ; assistance en cas d’urgence (malaises) ; soutien psychologique, pour les patients comme pour les familles ; travail en équipe avec les collègues, les médecins, les kinés ; travail en horaires décalés.

Aide médico-psychologique

Ghislaine Bélier, aide médico-psychologique dans le service de soins pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, de l'établissement public de gérontologie de Marines (Val-d'Oise).

Ghislaine Bélier décrit son quotidien d’aide médico-psychologique dans un établissement public de gérontologie :

Ni infirmière, ni aide-soignante, l'aide médico-psychologique centre son travail sur l'animation et veille à stimuler l'autonomie des patients, à travers l'accompagnement de la vie quotidienne (lever, toilette, repas), et des activités en commun, comme le chant. Elle participe également à des réunions pluridisciplinaires avec les infirmières, les médecins et les cadres de l’établissement.

Psychomotricien

Patrice Marque, psychomotricien dans le service Soins de suite et de réadaptation gériatrique (SSRG), de l'établissement public de gérontologie de Marines (Val-d'Oise).

Patrice Marque décrit son quotidien de psychomotricien dans un établissement public de gérontologie, où il travaille dans un accueil de jour, et dans un service préparant les retours à domicile :

"Faire bouger le corps pour que ça bouge dans la tête"...  Le travail du psychomotricien se situe à la rencontre entre le cognitif pur et le moteur. Face à des patients souffrants souvent de troubles de l'attention, il faut passer par le jeu et faire preuve de créativité : exercices de mime et d'expression corporelle pour échanger et mettre du sens dans les gestes ; travail sur l’équilibre, à travers des exercices physiques (passe au pied) ; animation d'un atelier "revue de presse" pour réorienter les patients dans le temps et dans l’espace, en parlant de l’actualité.

Psychologue à domicile

Sonia Salhi, psychologue dans le service de soins infirmiers à domicile de la ville du Vésinet (Yvelines).

Sonia Salhi décrit son quotidien de psychologue dans le service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de la ville du Vésinet. Elle y travaille à mi-temps, deux jours et demi par semaine.

Son temps de travail se répartit entre trois missions : prise en charge des patients (au cours d'interventions à domicile qui se déroulent lors de situations de crise, sur appel des soignants, ou lors de visites hebdomadaires dans les cas de dépression) ; travail d’accompagnement des familles des patients ; présence auprès du reste de l’équipe du SSIAD et entretiens individuels avec celle-ci. Elle participe à l'évaluation de l'état de santé d'un patient (ou à sa réévaluation en cas d'aggravation de la dépendance), et aborde avec les soignants les méthodes et techniques relationnelles pour communiquer au mieux avec les patients, suivant l'évolution de leurs pathologies (Alzheimer, Parkinson, etc.).

Aide-soignante à domicile

Delphine Geneslay, aide-soignante à domicile au service de soins infirmiers à domicile de la ville du Vésinet (Yvelines).

Delphine Gesnelay décrit son quotidien d'aide-soignanteau service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de la ville du Vésinet, où elle travaille auprès de personnes âgées et handicapées.

"A l'hôpital, c'est le patient qui doit s'adapter aux rythmes qui l'entourent ; à domicile, c'est à nous de nous adapter" : après une première expérience en hôpital, Delphine Geneslay travaille depuis six ans au SSIAD du Vésinet, où 17 aides-soignantes s'occupent d'une cinquantaine de patients de plus de 60 ans. Son travail commence par l'évaluation d'un protocole de soins, qui selon les cas peut comprendre douche, prise de la tension, pédiluve, capiluve, soins de prévention d'escarres, massages, soins d'apparence, surveillance de la prise du traitement médical. Par ses visites régulières à des personnes parfois isolées, l'aide-soignante à domicile est en mesure de proposer une réévaluation de ce protocole, et transmet ses observations lors des réunions d'équipe. Tout changement est noté, concernant l'hygiène, les vêtements, pour permettre la mise en place des aides nécessaires. Il faut aussi savoir évaluer l'urgence, en cas de chute ou de malaise, et appeler les pompiers.