Devenir mécanicien optronique dans l'armée de terre, comme Loïc

La ville d’Angoulême (Charente) est réputée pour son Festival de la bande-dessinée. Mais elle abrite aussi le premier régiment d'infanterie de marine, régiment le plus ancien des troupes de la Marine. C’est au sein de cette unité qu'opère l’adjudant Loïc Faury, en qualité de mécanicien optronique. L'optronique, c'est une technique permettant de mettre en œuvre des équipements ou des systèmes utilisant à la fois l'optique et l'électronique.

12 mois de formation, deux écoles militaires

Loïc Faury a découvert l'armée en 2000,  lors de "son service militaire de 10 mois".  A cette époque, il a 23 ans. Puis, il s'engage « en tant qu’armurier et aide mécanicien armement », avant d'intégrer trois ans plus tard, en 2003, l'Ecole nationale des sous-officiers d'active (ENSOA) à Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Trois mois plus tard, il rejoint l’école militaire de Bourges (Cher), où il sera formé pendant huit mois à la maintenance des équipements.

En 2014, à 37 ans, il est chef d’atelier optronique et maintenance des systèmes d’armes antichars. Loïc manage une dizaine de personnes. "Je répare le matériel et j'entretiens les équipements, comme les boussoles, les jumelles, les lunettes thermiques, les blindés, les systèmes d’armes antichars… C’est passionnant !" s’exclame-t-il.  Son univers : la mécanique, l’hydraulique, l’électricité et l’informatique.

Mobilisé en permanence pour les Opex

Son quotidien, c’est aussi d'être prêt un éventuel engagement dans une opération extérieure : « Du jour au lendemain, on peut partir pour deux semaines ou quatre mois », précise Loïc Faury. En 2001, l’adjudant a été envoyé à Mostar (Bosnie-Herzégovine), à Mayotte pour trois mois entre 2002-2003, en Côte-d’Ivoire entre 2006 et 2007 et au Kosovo en 2008. "La disponibilité est une des qualités requises. L’engagement opérationnel est la finalité de mon métier." En fait, Loïc est mobilisé en permanence. Lorsque l’armée n’est pas engagée sur le terrain, il entretient les équipements en vue de prochaines opérations.

Loïc Faury est habile, méticuleux, méthodique, autonome, réactif et... pédagogue. "J'explique à mes collègues militaires comment utiliser un équipement sans le casser", dit-il, amusé, "et j'assure des formations dans l'armement et la mécanique."Lui aussi, il suit des formations en permanence, notamment dans le domaine des nouvelles technologies, pour être toujours au niveau.

Loïc Faury a l’opportunité d’évoluer dans l'armée, et compte la servir encore longtemps en évoluant en son sein. "Je suis entré par la petite porte comme militaire du rang. Maintenant, je suis sous-officier. On peut gravir les échelons et devenir major, officier. Pour cela, explique-t-il, il faut passer des examens, afin d’évaluer les compétences d’encadrement."