Devenir expérimentateur brouilleurs, comme Yannick
L'adjudant chef Yannick X. fait partie du renseignement français. Son expertise : les brouilleurs. Pourquoi son rôle est-il capital dans la guerre électronique, notamment pour ses camarades du front ? Il nous explique.
A 40 ans, l’adjudant-chef Yannick X. est sous-officier expérimentateur de brouilleurs. Il évolue au sein de la section technique de l’armée de terre (STAT), chargée d’évaluer tous les systèmes d’armes achetés au profit des forces pour être éventuellement déployés en opération extérieure. La mission principale de la STAT est de "fournir des brouilleurs qui répondent aux besoins des forces françaises", explique l’adjudant-chef.
Après l'école des sous-officiers, une spécialisation dans les transmissions
L'année 1984, Yannick, 20 ans, sort de l’Ecole nationale technique des sous-officiers d'active (Entsoa). Située à Saint-Maixent-l'Ecole (Deux-Sèvres), l'Entsoa a fermé ses portes en 1998. L'Ensoa (Ecole nationale des sous-officiers d'active) lui a succédé. Les recrues y sont admises sur concours et suivent une formation militaire et technique (électronique, électrotechnique et mécanique). Un bac F2 électronique en poche, Yannick intègre alors l’Ecole des transmissions (ETRS), à Rennes.
Brouillages offensifs et défensifs
Il existe différents types de brouillages. Offensif, il consiste à brouiller les communications. Défensif, il permet de protéger les forces armées françaises en OPE, les opérations extérieures des forces militaires françaises en dehors du territoire national en empêchant les déclenchements des engins explosifs à distance, par exemple.
Son métier dans l'armée: évaluer et entretenir les brouilleurs
"Je me suis spécialisé dans le domaine de la détection et l’analyse des signaux électromagnétiques, Dasem", précise l’expérimentateur-brouilleurs. Dans la guerre électronique, "on peut exercer dans chaque domaine : l’écoute, la localisation ou le brouillage", détaille-t-il. Sa principale mission : "Evaluer les brouilleurs et assurer leur bon fonctionnement."
Une voiture stationnée sur le bas-côté d’une route désertique, sans personne à bord, peut contenir un explosif, qui pourrait être activé à distance au passage des soldats. Le brouilleur placé sur un véhicule militaire empêche le récepteur relié à la bombe artisanale de recevoir le signal de déclenchement.
On doit essayer d'imaginer ce que les terroristes peuvent inventer.
L’adjudant-chef a été mobilisé lors de plusieurs opérations extérieures : dans l'ex-Yougoslavie, au Cameroun, à Mayotte, en Guadeloupe, en Corse, 8 fois en Afghanistan et au Mali, dernièrement. Assurer la sécurité des soldats français est également l'une des responsabilités d’un expérimentateur-brouilleurs. Pour cela, il faut être très expérimenté.
On doit être très bon en brouillages. Il faut être passionné, autonome, débrouillard, disponible et être capable de prendre des initiatives.
Promotion interne par concours : devenir major
Le métier d'expérimentateur-brouilleurs permet également d’évoluer : "Je peux devenir major en passant un concours interne où on évalue notre culture générale et militaire, ainsi que notre connaissance dans le domaine du renseignement", précise l’adjudant-chef.
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