A Nantes Métropole, les inspecteurs de salubrité luttent contre l’habitat indigne

© Ludovic Failler
Il a découvert le métier « un peu par hasard » et depuis s’y épanouit pleinement. Depuis plus de vingt ans, Julien d'Hervillez, 43 ans, est inspecteur de salubrité. Il office à Nantes Métropole depuis 2019, après avoir exercé en région parisienne. « Après un DUT Génie biologique accès sécurité alimentaire des industries, j’ai travaillé quatre ans dans le privé avant de me retrouver au chômage, raconte-t-il. A l’époque, la ville de Drancy (Seine-Saint-Denis) cherchait un inspecteur salubrité accès alimentaire. J’ai postulé et j’ai intégré le service communal d’hygiène et santé (SCHS). J’avais déjà des connaissances et une appétence pour le contrôle hygiène et santé, mais j’ai réellement appris le métier sur le tas ».
Très vite, il passe le concours de technicien territorial (catégorie B) et devient fonctionnaire. Il est ensuite recruté par l’agence régionale de santé (ARS) à Bobigny (Seine-Saint-Denis) avant de revenir à Drancy comme chef de service. « En 2019, j’ai eu envie de changer d’environnement de vie, une opportunité s’est présentée à Nantes Métropole ». Julien d'Hervillez est depuis l’un des douze inspecteurs et inspectrices salubrité du Service intercommunal de l’hygiène et de la sécurité de l’habitat de Nantes Métropole en charge des questions de santé et de sécurité publiques.
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A la frontière entre le social, la technique, la santé et la sécurité publiques
« Nous traitons environ 2 000 demandes par an et 70 % de nos missions, concernent l’habitat insalubre, explique-t-il. Mais nous traitons aussi des questions d’hygiène alimentaire, de qualité des eaux de baignade, de nuisances sonores... C’est extrêmement varié. Les journées ne se ressemblent pas, on ne s’ennuie jamais » ! Dès qu’une alerte est donnée, que ce soit par des voisins, les intéressés ou une autorité publique, Julien d'Hervillez, en binôme avec un ou une de ses collègues, se rend sur place. « On est la moitié du temps sur le terrain, poursuit-il. On rencontre les habitants, on fait des constatations et ensuite on met ce qu’il faut en place pour faire respecter les réglementations ».
Ventilation défaillante, système électrique non conforme, pièces trop exigues, présence de moisissure… Tout est contrôlé. « On a une mallette avec un certain nombre d’outils pour mesurer les surfaces, quantifier les débits d’air, vérifier les installations électriques, prélever de l’eau, etc. », précise Julien d'Hervillez. Le métier requiert aussi des qualités humaines et relationnelles. « Nous intervenons très souvent dans un contexte de crise, poursuit le professionnel. Il faut savoir faire preuve d’écoute, de patience, être à même de gérer les conflits, de repérer les situations à risque, etc. On agit à la frontière entre le social, la technique, la santé et la sécurité publiques. On est à mi-chemin entre l’enquêteur, le médiateur, le technicien. Et c’est ce qui me plaît ».
A Nantes Métropole, les inspecteurs maîtrisent les procédures de A à Z. « Le préfet a délégué ses prérogatives en matière de police de santé publique à la présidente de la Métropole pour certaines communes et les arrêtés d’insalubrité sont métropolitains, précise l’inspecteur. On réceptionne la demande, on procède aux contrôles, on rédige les arrêtés d’insalubrité, de mise en sécurité, on vérifie qu’ils sont bien mis en place, on contrôle l’exécution des travaux d’office... On suit l’intégralité de la procédure, c’est un vrai plus » !
Un service précurseur
Les 12 inspecteurs travaillent en partenariat avec de nombreux services en interne: le centre communal d'action sociale (CCAS), les directions de l’urbanisme, de l’habitat, du logement, de la santé publique, la police municipale... et également des partenaires externes comme la police nationale, les bailleurs sociaux ou privés, les services médicaux et sociaux, etc. Pour renforcer sa mission de service public, le Service intercommunal de l’hygiène et de la sécurité de l’habitat de Nantes Métropole s’est récemment doté d’un travailleur social qui assure les premières prises de contact et joue le rôle de relais auprès des autres services ou structures.
Le service intervient sur 20 des 24 communes de la Métropole. « C’est un autre des intérêts de nos missions puisque nous sommes amenés à traiter des dossiers en milieu urbain mais aussi péri-urbain ou rural », précise Julien d'Hervillez, qui apprécie également de travailler dans une Métropole soucieuse d’être sans cesse à la pointe. « Mon service utilise un logiciel de suivi qui permet une gestion fine et une traçabilité des dossiers, nous disposons d’un travailleur social, …énumère cet inspecteur. C’est très motivant ».
À la suite d’un départ à la retraite, le service recrute pour la fin de l’année un nouvel inspecteur de salubrité publique H/F. « Cela peut être un junior ou un senior, il n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme dans le domaine. Ce qu’il faut avant tout, c’est une appétence pour la réglementation (le code de santé publique, le code de la construction et de l’habitation, etc.), la technique et l’humain. Et bien sûr, avoir le sens du service public », résume Julien d'Hervillez.
Nantes Métropole recherche également, pour septembre, un apprenti H/F pour 2 ans avec, à l’issue, une perspective d’embauche.
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