Pierre, responsable pôle prévention des inondations : "Ma mission a vraiment du sens"

Quand il a commencé à travailler en 2017 comme chargé de mission prévention des inondations, Pierre Bretaudeau était « surtout concentré sur la gestion des ouvrages de protection ». L’actuel responsable du pôle prévention des inondations de la métropole du Grand Paris occupe désormais une part importante de son temps à « définir des stratégies » et à « coordonner ses actions » avec de multiples partenaires. Le transfert à la métropole de la compétence Gemapi (Gestion des milieux aquatique et prévention des inondations), le Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) en cours d’élaboration et le Plan intercommunal de sauvegarde (PICS) ont placé le travail partenarial au coeur de son activité.

En lien avec ces projets, la sensibilisation au risque inondation de la population, des élus et des agents communaux est aussi venue enrichir l’éventail de ses missions, tout comme la gestion de crise.

>> A lire aussi : Responsable qualité sécurité environnement - Fiche métier

Relevés par drone

Mais aujourd’hui, l’un des principaux facteurs d’évolution du métier réside dans les données. « Elles vont devenir centrales dans la prévention des inondations. Comment les collecter, les fiabiliser et les intégrer dans nos métiers pour qu’elles nous aident à prendre des décisions ? C’est un véritable enjeu », assure Pierre Bretaudeau. La métropole teste déjà un drone pour réaliser des relevés topographiques des bords de Seine et surveiller l’état des ouvrages de protection. « Les données scientifiques sur les qualités et les comportements des matériaux sont elles aussi appelées à être davantage mobilisées », indique Pierre Bretaudeau qui souhaite travailler avec des laboratoires de recherche spécialisés sur le sujet.

>> A lire aussi : Pilote de drone, un métier qui a le vent en poupe

Sens et diversité

« Ma mission, qui consiste à trouver les meilleures manières de protéger les personnes, les biens et l’activité économique, a vraiment du sens. L’avantage du secteur public, en plus, c‘est que nous sommes décideurs », remarque Pierre Bretaudeau qui met aussi en avant la grande diversité de son métier au quotidien. « Nous allons sur le terrain dans les milieux naturels, mais également en milieu urbain. Nous devons gérer des problématiques environnementales et d’autres sociales. Nous rencontrons des partenaires, nous nous assurons du bon fonctionnement des ouvrages de protection… », détaille-t- il avec enthousiasme.

La défense du Grand Paris contre les inondations est assurée par un ensemble d’un peu plus de 100 km de digues et murs anti-crue que la métropole partage en gestion avec les départements du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis dans le cadre de conventions. « Nous gérons pour notre part 61 km d’ouvrages et 598 protections amovibles que nous devons mettre en place en cas de crue », précise Pierre Bretaudeau.