Une ville en faveur de l’empreinte carbone !
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Bilan Carbone : Mobiliser les agents et les habitants pour faire baisser les émissions de la Mairie.
Mieux isoler les bâtiments communaux, poursuivre l’électrification des véhicules municipaux, voilà des actions qui peuvent réduire le bilan carbone de la Mairie, qui atteint 18 750 tonnes de gaz à effet de serre (GES) en 2023. Mais ce ne sera pas suffisant. Une réduction des émissions de GES reposera également sur des changements d'habitude des agents et une adhésion des habitants. Aujourd'hui, les émissions dites indirectes.
Qu’appelle-t-on les émissions de gaz à effet de serre indirectes ? Ce sont les achats de biens et services, sans lesquels la Mairie ne pourrait pas fonctionner. Autre grosse source d’émissions indirectes, les déchets ménagers résultant de la consommation des Asniérois, dont le traitement est du ressort de la Ville. Ces deux sources représentent 75% des émissions de GES de la Mairie. Ce n'est pas rien !
Les achats de biens et de services de la Mairie
La mairie a dépensé 27 millions € dans ses achats de produits et services en 2023. Ils représentent la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la ville, soit 9 179 TeqCO2. Sont compris les produits agro-alimentaires de la restauration scolaire, mais aussi les matériaux utilisés dans l’entretien des bâtiments, des rues, etc. (hors les constructions neuves de bâtiments qui elles, entrent dans les immobilisations). Les services (assurances, banques, prestations de formation, etc.) utilisés par la Ville sont aussi pris en compte dans ce bilan carbone.
Emissions ( en TeqCO2) de GES liées aux achats de biens et services de la commune d'Asnières-sur-Seine
Faire évoluer les menus de la restauration scolaire.
La restauration scolaire (produits agricoles + mer et produits agro-alimentaires transformés) émet 2 600 tonnes de TeqCO2 par an. C’est 15% des émissions de GES de la Mairie. Le calcul prend en compte les émissions produites tout au long de la vie du produit, de la mise en terre pour une denrée végétale en passant par la récolte, son conditionnement, son transport, sa préparation jusqu’à l’assiette des enfants. Des produits issus d’animaux ont une empreinte carbone encore plus importante que les végétaux. Faire baisser les émissions impliquera des changements d’habitude de consommation.
Ce qui a été fait…
La Mairie d’Asnières, lors du renouvellement du contrat de délégation de service public de restauration scolaire en 2022, a déjà introduit un repas végétarien quotidien. Ce contrat privilégie les produits bio, les circuits courts pour moins de transport et par conséquent moins de GES. Néanmoins à l’avenir, les menus devront sans doute encore évoluer vers plus de végétal.
...Ce qui peut être fait.
Plus généralement, au-delà des denrées alimentaires, pour le cabinet Inddigo, auteur de l'étude, l’un des leviers d’actions dont dispose la collectivité pour faire baisser les émissions indirectes est le recours à la mise en place de clauses environnementales dans les marchés publics pour favoriser l’achat de produits bas-carbone, engager une réflexion sur le choix des matériaux, la réparabilité, le recyclage des produits, etc. Selon lui, tout cela devrait permettre de réduire les émissions de manière significative.
Le traitement des déchets
L’autre grande source d’émissions comptabilisée dans le bilan carbone de la Mairie sont les 8 306 tonnes de déchets (ordures ménagères, emballages et verres) collectées auprès des habitants pour être ensuite traités et qui émettent 3 514 TeqCO2.
Ce qui a été fait…
La meilleure manière de diminuer les GES produits par les déchets est de réduire le contenu des sacs poubelles qui partent à l’incinération. Un tiers du sac est rempli de déchets organiques, aussi appelés biodéchets. La Mairie organise régulièrement des opérations de sensibilisation des habitants afin qu’ils trient mieux leurs déchets et surtout pour qu’ils s’équipent de composteurs et de lombricomposteurs offerts par la collectivité. Quant aux déchets alimentaires issus des restaurants scolaires, ils sont collectés et traités par méthanisation.
...Ce qui peut être fait.
Des expériences de collecte des biodéchets auprès des habitants sont actuellement menées par certaines collectivités. Il s’agit de bornes réparties sur tout le territoire d’une commune ou d’une intercommunalité, dans lesquelles les habitants déposent leurs déchets organiques. Ils seront ensuite traités par méthanisation. Des expériences dont la réussite repose beaucoup sur l’implication et le civisme des habitants.
Les déplacements domicile-travail
Les déplacements domicile-travail des agents municipaux entrent dans le bilan carbone de la Mairie également. Nous avons ainsi émis 708 teqCO2 en 2023. Tous modes de déplacements confondus, nous parcourons en moyenne 9,6 km par jour pour nos déplacements domicile-travail, soit 8,4 millions de km par an. 691 agents, soit 47% des effectifs sont domiciliés sur la commune d’Asnières. 821 agents parcourent moins de 6 km/jour pour l’aller-retour domicile-travail. Malgré cette proximité, 36% utilisent leur voiture. Rien ne vaut pourtant une bonne petite marche ou une petite sortie à vélo matinale pour se rendre à son travail. C’est bon pour la planète, c’est bon pour le bilan carbone de la Mairie, sans oublier, c’est bon pour la santé !
D’autres sources d’émissions indirectes
L’électricité. Les émissions atteignent 644 TeqCO2 auxquelles, il faut rajouter 50 TeqCO2 relatives aux pertes en ligne.
Les immobilisations des biens. La principale différence entre les postes « Achats de biens » et « Immobilisation de biens » concerne la différence de durée d’utilisation. Les biens, aussi appelés consommables, sont acquis pour être utilisés, transformés ou vendus dans un court laps de temps, alors que les biens immobilisés sont utilisés pendant des périodes beaucoup plus longues. Ce poste d’émissions de GES est estimé à 1274 TeqCO2.
Les déplacements des habitants. Autres émissions comptabilisées dans le bilan carbone, les déplacements des habitants vers un bâtiment communal (hôtel de ville, mairies-annexes, gymnases, dépôt des enfants à la crèche, écoles. Bilan carbone : 305 TeqCO2.
Pour faire baisser l'empreinte carbone de la Mairie, il faut aussi faire comprendre aux habitants de se déplacer à vélo ou à pied pour se rendre à l'hôtel de ville ou dans un bâtiment communal.
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