Amiens, ville culturelle

Devenue Samarobriva (le “pont sur la Somme” cité par César dans sa Guerre des Gaules), elle a ensuite connu une prospérité médiévale grâce aux teintures de waide, l'or bleu qui aidera à financer Notre-Dame afin d'accueillir la relique du chef de saint Jean Baptiste.

Amiens garde les traces de cette époque florissante dans les canaux sinueux de son quartier Saint-Leu.

Ce riche passé a su séduire un homme tourné vers le futur : Jules Verne. L'écrivain y passera la majeure partie de sa carrière – sa maison est devenue un musée – et y restera jusqu’à sa mort, s'investissant également dans la vie publique locale. En témoigne le cirque municipal dont il a soutenu la construction et qui porte son nom.

L'édifice de 1889, l’un des derniers cirques en dur de France, conserve encore aujourd'hui sa vocation initiale et est même devenu Pôle national de cette discipline. Car Amiens ne se repose pas sur ses vieilles pierres, son tourisme de mémoire ou ses fameuses maisons amiénoises familiales avec jardin héritées de la révolution industrielle.

La ville cultive également la culture au présent avec ses théâtres et salles de concert ou son Musée de Picardie, récemment rénové et agrandi écrin de grandes expositions.

Depuis 1978, les circassiens, danseurs et comédiens animent aussi chaque année la ville lors de La Rue est à Amiens, l’un des tout premiers festivals d’arts de la rue créé en France.

D'autres rendez-vous rythment la vie culturelle : le Festival international du film né en 1980 a accueilli Joe Dante, James Coburn, Claude Chabrol, John Landis… Et, depuis 1996, les Rendez-vous de la BD ont su se faire une place dans la cour des grands du neuvième art en recevant Zep, Riff Reb's ou le maître japonais Jir Taniguchi. Une insatiable ouverture à l'autre et sur le monde à l'ombre d'un patrimoine inestimable.