« Prendre soin de nos aînés est une source d’enrichissement incroyable »
Nathalie Geslin est depuis un an aide-soignante à l’Ehpad (Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) Mathilde de Normandie, à Caen.
« J’ai des collègues aide-soignant qui pour rien au monde travailleraient en maison de retraite. Les personnes âgées pourtant nous apportent beaucoup. J’ai un vrai plaisir à être avec eux, à les écouter raconter leurs anecdotes… Ce sont nos aînés. Ils nous transmettent notre histoire. Prendre soin des personnes âgées est pour moi est une source d’enrichissement incroyable ». Depuis un an, Nathalie Geslin est aide-soignante à l’Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Mathilde de Normandie, à Caen, un établissement de 28 places géré par le CCAS (Centre communal d’action sociale).
Aider les résidents à faire leur toilette, à s’habiller, se déshabiller, se lever, se coucher, manger… Les journées de Nathalie sont bien remplies. « Il nous arrive d’être débordés. Mais il faut savoir prendre le temps. Ils ont besoin de nous. Et, tant pis si certains jours on déborde sur la pause déjeuner ! Ce qui m’importe, c’est qu’ils se sentent bien ». Quelles que soient les circonstances, Nathalie trouve toujours le temps de discuter, d’échanger quelques mots avec chacun d’eux. « Beaucoup sont très seuls. Ils ont perdu leur conjoint. Leurs enfants sont loin. Leurs amis ne sont plus là ou en mauvaise santé… Plus personne ou presque ne vient les voir. On est souvent leur seul lien avec le monde extérieur. On est un peu leur deuxième famille ». Avec l’expérience, Nathalie a toutefois appris à garder la bonne distance. « On doit être proche d’eux tout en respectant leur vie privée, leur intimité. C’est important, pour eux et pour nous ».
« La hiérarchie est très à l’écoute »
Même si elle adore son travail, cette maman de 43 ans ne s’en cache pas : « C’est un métier fatiguant et difficile, moralement et physiquement ». Avec l’âge, les personnes âgées ont du mal à se mouvoir et certaines prennent du poids. « Nos dos, nos épaules en prennent un coup », sourit Nathalie. Soucieux d’améliorer les conditions de travail de ses agents, le CCAS a fait installer à l’Ehpad Mathilde de Normandie du matériel d’aide au lever et au coucher dans chaque chambre. « C’est un vrai plus. Nous avons beaucoup de chance : tous les Ehpad ne bénéficient pas d’un tel matériel ». L’établissement, qui a ouvert ses portes en 2016, dispose d’un équipement moderne et performant.
Le bâtiment est neuf, lumineux, adapté aux conditions de vie des résidents. Cela change la vie. Celle des résidents, mais aussi celle des soignants
Autre point positif aux yeux de Nathalie : la bonne ambiance de travail.
« L’équipe est très soudée. J’ai été merveilleusement bien accueillie à mon arrivée l’an dernier. A tel point que j’ai l’impression d’avoir une seconde famille au travail ! ». Parfois chaotiques dans certains Ehpad, les transmissions se passent ici sans problème.
La hiérarchie est très présente, très à l’écoute. Le directeur est en lien permanent avec l’équipe soignante. Il connaît très bien les résidents et leurs familles. On y gagne en efficacité, c’est très agréable au quotidien
Aujourd’hui, Nathalie ne regrette pas ses choix. « J’ai commencé ma carrière comme ambulancière. C’est un métier que j’aimais beaucoup mais les horaires étaient difficilement compatibles avec une vie de famille. En 2010, j’ai donc décidé de passer le concours d’aide-soignante. Et j’adore ce métier ! ». Dès la fin de sa formation, elle a été embauchée par l’Ehpad de l’hôpital public de Sees, dans l’Orne. « Je suis rentrée en tant que contractuelle, j’ai obtenu ma stagiairisation au bout de trois ans et j’ai été titularisée Fonction publique hospitalière l’année suivante. J’ai passé huit années très enrichissantes dans cet Ehpad ».
Aujourd’hui, ma vie professionnelle et privée sont à Caen
Les autres articles du dossier : Caen - Pourquoi nous rejoindre ?