Vers l’hôpital de demain
Patients-usagers mieux informés, progrès techniques, vieillissement de la population, besoins nouveaux... : une chose est sûre : l’hôpital va changer. Mais comment ?
[Mise à jour : 28/01/2016] La démographie, en particulier le vieillissement de la population et les départs massifs à la retraite des personnels ; la réorganisation de l’offre de soins, qui répond à des impératifs économiques ; la demande des usagers, plus informés ; l’évolution de la technologie… Tous ces paramètres ont un impact sur l’hôpital.
Par exemple, pour faire face à des patients plus exigeants, les établissements ont mis en place des démarches qualité et ont formé du personnel à la gestion des conflits et contentieux.
On assiste à une diminution du nombre des journées d’hospitalisation en médecine, chirurgie et obstétrique, et à une progression importante de la part de l’ambulatoire.
Des métiers de la santé appelés à évoluer
Hygiène et sécurité : des compétences nouvelles
Sous l’influence de ces mutations, les métiers sont également appelés à évoluer, chaque nouvelle exigence entraînant le développement d’un métier ou de fonctions particulières. L’augmentation du nombre de postes de "cadre hygiéniste" et de qualiticiens répond ainsi à l’accroissement des exigences en matière d’hygiène et de sécurité, et celle du nombre de contrôleurs de gestion aux impératifs économiques.
Des responsabilités plus larges
Par ailleurs, afin de suivre l’obligation de coordination des soins, un infirmier peut se voir confier une mission de management d’équipe ou avoir à effectuer des actes de "pratiques avancées" ("consultation infirmière", éducation à la santé), ce qui suppose une évolution des connaissances et des compétences. Certains établissements expérimentent déjà cette fonction "d’infirmier référent", par exemple dans des unités antidouleurs. La loi de modernisation de notre système de santé publiée le 27 janvier 2016 au Journal officiel, donne ainsi la possibilité aux infirmiers, sages-femmes et médecins du travail de prescrire des substituts nicotiniques (volet "prévention" de la loi"
Régie, sous-traitance, coopération...
À l’inverse, des métiers, en particulier ceux de la sphère technique, ont tendance à diminuer en nombre, en raison de l’externalisation des tâches. Faut-il faire, faire faire ou faire ensemble ? Le nettoyage, la restauration, la blanchisserie font souvent l’objet de sous-traitance. Mais entre la régie et la sous-traitance, il y a la coopération avec, par exemple, la création de blanchisseries interhospitalières". Beaucoup prédisent la disparition des métiers peu qualifiés.
Les conséquences des restructurations sur l’emploi
Ces dernières années ont été marquées par des annonces de suppression de postes dans les hôpitaux, dues aux difficultés financières des hôpitaux publics. Or, les dépenses de personnels représentent près de 70 % des dépenses des hôpitaux.
De plus, les personnels des hôpitaux sont concernés par les regroupements et les restructurations de grande ampleur, initiés par la loi "Hôpital, patients, santé et territoires" de 2009. Les hôpitaux sont ainsi appelés à se recomposer en communauté hospitalière de territoire, avec des mutualisations de plateaux techniques et de laboratoires. La loi "Santé" de 2016 prévoit, elle, la création des groupements hospitaliers de territoire.Cette loi crée également un service territorial de santé au public, dans 5 domaines : soins de proximité, permanence des soins, prévention, santé mentale et accès aux soins des personnes handicapées.
Personnel soignant épargné. Dans les faits, le non-remplacement des départs concerne avant tout les personnels administratifs et techniques. Et, concernant les restructurations, les soignants sont également épargnés.
Dans le passé, déjà, les restructurations hospitalières ne s’étaient pas traduites par des coupes claires dans les effectifs. C’est l’une des conclusions de l’étude sur "10 ans de recomposition hospitalière en France" (1995-2005), réalisée pour Dexia par la Nouvelle Fabrique des territoires, et rendue publique en janvier 2009. Selon ses auteurs, "les opérations de recomposition n’ont pas clairement d’effet péjoratif sur l’emploi des établissements concernés". Les recompositions "ne modifient pas les tendances lourdes dont les déterminants sont tout autres (réglementaires, démographiques, etc.)".
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