Réforme des études de sage-femme : première étape !
Les futures sages-femmes qui démarrent leur cursus postbac en cette rentrée 2010 seront les premières à obtenir un diplôme reconnu au niveau bac +5. Concours distincts. Elles étrenneront d’abord la première année commune aux études de médecine, d'odontologie, maïeutique réformée (ancienne P1). En application d’une loi du 7 juillet 2009, les étudiants de médecine, d'odontologie, de sage-femme et aussi de pharmacie suivent une année commune mais, depuis cette rentrée de septembre 2010, ils ne passent plus un même concours dont le classement décide leur orientation dans l'une des filières. Désormais, au terme de cette première année commune aux études de santé (PACES), ils auront le choix entre quatre concours différents : médecine, odontologie, maïeutique et pharmacie. Droit au remord. En outre, un arrêté publié le 3 septembre sur le "droit au remord" permet aux étudiants, justifiant de deux années d'études dans une des quatre filières, de se réorienter dans une filière à laquelle ils pouvaient initialement prétendre, à l'issue des concours. Nouveau programme. Les élèves des promotions 2010-2011 qui auront réussi le concours de maïeutique feront ensuite leur rentrée à l'école de sages-femmes en septembre 2011. Ils suivront un nouveau programme, adapté au système LMD (licence, master, doctorat) et traduit en crédits ECTS (European Credit Transfer System). La première année d'école comprendra plus de théorie et moins de pratique que précédemment. Et il y aura plus de pratique en fin de formation avec un stage préprofessionnalisant de trois à six mois. Pour Françoise Nguyen, présidente de l'Association des sages-femmes enseignantes de France (Asfef), cette réforme "met plus en évidence la valeur de la formation clinique en la traduisant en crédits ECTS". Le diplôme d'Etat de sage-femme sera ainsi reconnu, pour la première fois, à niveau bac +5 (un an de PACES et quatre années d'école). Revendication ancienne. La loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) de juillet 2009 marque l'entrée des études de sages-femmes dans le système universitaire, une disposition longtemps réclamée par les représentants de la profession. Depuis 2001, les associations de sages-femmes, d'élèves sages-femmes et d'enseignants sages-femmes demandent la création d'une formation universitaire autonome. En effet, la filière sage-femme est la seule filière médicale non universitaire, ce que les instances représentatives de la profession considèrent comme une "anomalie". Formation universitaire ? Mais si la loi HPST (dans son article 60) offre la possibilité d'une intégration des écoles de sages-femmes dans les universités, elle ne précise pas comment (institut ou école interne, faculté mixte de médecine et maïeutique, département autonome au sein de l’université). "Nous espérons que, d'ici à deux ans, l'ensemble des trente-cinq écoles de sages-femmes sera intégré aux universités, comme le sont déjà Marseille et Lyon par exemple", indique Pierre-Emmanuel Rosa, président de l'Association nationale des étudiants sages-femmes (Anesf). Un décret du 26 août 2010 entérine la suppression du Conseil de perfectionnement des écoles de sages-femmes, remplacé par une Commission pédagogique nationale des études de santé. "La création de cette commission est importante parce qu'elle représente le contrôle et l'évaluation de notre pédagogie par le ministère de l'Enseignement supérieur, et notre implantation dans le système universitaire", souligne Mme Nguyen. L’Anesf s’est déclarée "très contente de l’intégration progressive des études de sage-femme à l’université et de la reconnaissance au niveau master 2". Mais l'objectif des instances représentatives des sages-femmes est de fonder une filière maïeutique universitaire complète, autonome, adossée à la recherche, avec à terme la possibilité de mener des études doctorales. Angela Schnaebele A lire également : Marseille - L'école de sages-femmes passe dans le giron de l'université, février 2010
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