Conseil des Prud'hommes de Rodez : du renfort pour traiter les 300 dossiers en instance
Alors que le syndicat des avocats de France, la CGT, la CFE-CGC, la CFDT, Solidaires et l’Unsa, ainsi que le syndicat de la Magistrature se sont rassemblés le 15 février 2012, à 13 heures, devant le tribunal de grande instance de Parispour dénoncer la lenteur de traitement des dossiers dans les conseils des Prud'hommes faute de personnel suffisant, l'arrivée en mars d'un nouveau greffier, fraîchement diplômé de l'école de greffe de Dijon (Côte-d'Or), et d'un fonctionnaire de catégorie C devrait améliorer la situation à Rodez (Aveyron).
"Nous aurons toute l'année pour régler l'engorgement et traiter les 300 dossiers en instance, sachant que nous traitons en temps normal entre 250 et 300 dossiers par an", a déclaré à emploipublic.fr Alain Puech, vice-président au conseil des Prud'hommes de Rodez.
Suite à un départ à la retraite, une mutation, et le congé maladie du chef de greffe, la juridiction ruthénoise a fonctionné de mai à septembre 2011 avec un seul fonctionnaire de catégorie C.
68 conseillers prud'homaux ont voté la suspension de toutes les audiences
Mais le titulaire du poste n'était pas habilité à assumer la tâche de greffier aux audiences. Cette situation avait conduit, le 30 septembre 2011, les 68 conseillers prud'homaux de Rodez à voter, à l'unanimité, la suspension de toutes les audiences « jusqu'à nouvel ordre ».
Des discussions avec le premier président de la cour d'appel de Montpellier (Hérault), dont dépend la juridiction, ont permis de trouver des solutions provisoires.
Depuis septembre 2011, un chef de greffe, détaché de Millau, assure les tâches administratives laissées en suspens. En janvier 2012, sa mission a été élargie avec la tenue des audiences du jeudi. Un autre fonctionnaire de catégorie C a été détaché du TGI de Rodez pour assurer celles du mardi.
Au cours des dernières années, l'Aveyron a perdu un de ses trois conseils de Prud'hommes situé à Decazeville. Sur les quatre fonctionnaires qui lui étaient affectés, Rodez n'en compte plus que trois.
D'après Alain Puech, une quarantaine de postes de fonctionnaires seraient vacants dans les greffes du ressort de la cour d'appel de Montpellier.
Christiane Wanaverbecq